Les funérailles des quatre victimes de l'attaque terroriste antisémite de Paris reposent maintenant au cimetière Har Hamenouchot (Mont des Répits) de Jérusalem. Les familles de victimes, Philippe Braham z'l, 40 ans, Yoann Cohen z'l, 22 ans, Yoav Hattab z'l, 21 ans, et François-Michel Saada z'l, 64 ans, ont été transportées en Israël, avec les corps de leurs proches, par un avion El Al mardi matin...
Parmi les participants à la cérémonie qui a commencé à midi, le président Réouven Rivlin, le premier ministre Benyamin Netanyahou, le chef de l'opposition Yitzhak Herzog, des ministres, des députés, les grands rabbins d'Israël et d'autre dignitaires. Ségolène Royal, ministre française, est également présente.
Des milliers de personnes ont également afflué à l'enterrement pour montrer leur soutien aux familles des victimes et à la communauté juive de France.
Benyamin Netanyahou et sa femme, ainsi que le président Rivlin, ont commencé la cérémonie en se rendant auprès de familles des victimes pour leur présenter leurs condoléances, les prenant dans leur bras.
Des volontaires de ZAKA ont ensuite apporté les corps pour l'enterrement.
Le grand rabbin séfarade d'Israël, Rishon Letzion, le rabbin Yitzhak Yossef, a ensuite lu le psaume (tehilim) 130.
Le grand rabbin ashkénaze de Jérusalem, le rabbin Aryeh Stern, a ensuite aidé les chefs de famille dans la traditionnelle kriya (déchirement), dans laquelle l'endeuillé déchire sa chemise et récite la bénédiction "Barouch Dayan Haemet" (Vrai est le Juge de Vérité).
Les endeuilles ont ensuite dit collectivement le Kaddish.
Après une prière du grand rabbin séfarade de Jérusalem, le rabbin Shlomo Amar, les membres des familles ont ensuite parlé des victimes, accompagnées par le maire de Jérusalem, Nir Barkat, et le chef de l'Agence Juive Nathan Sharansky.
La veuve de Philippe Braham, Valérie, a fondu en larmes lors de son discours, appelant Philippe "parfait", et notant qu'il vivait pour ses enfants. Netanyahou et Rivlin l'ont alors réconfortés.
Ensuite ont eu lieu les discours de Rivlin, Netanyahou et Herzog, entrecoupés par un poignant "Shir Lamaalot" chanté par un 'hazan.
Ségolène Royal a ensuite pris la parole, disant que les quatre victimes ont été tuées parce que juives. Elle a fait part de la souffrance de la France pour ces meurtres antisémites, parlant également des victimes juives de Toulouse.
"La France, sans les juifs, n'est plus la France," a-t-elle répété, reprenant les mots du premier ministre français. Elle a répété que "la lutte contre l'antisémitisme, sous toutes ses formes, sera la grande cause de l'année 2015", comme l'avait annoncé François Hollande, notant qu'aujourd'hui, même l'armée française prendra part à la protection des lieux juifs de France, le symbole, si il en est, d'une société malade.
Royal a ensuite remis une médaille aux familles des victimes, la Légion d'Honneur à titre posthume, prenant quelques secondes avec chaque famille endeuillée.
La Hatikva, l'hymne nationale d'Israël, a ensuite été chantée, mettant fin à la cérémonie officielle, avant que les corps ne soient emmenés vers leur dernière demeure, en espérant que les familles aient maintenant un peu de calme pour se recueillir en paix sur les tombes de leurs proches.
Source Juif.Org