jeudi 25 juillet 2013

De Nice à Tsahal, venir en Israël pour défendre son pays était sa priorité



Connaissez-vous ce sentiment qui, chaque année, fait immigrer des centaines de familles en Israël ? David Bussi habitait à Nice et pour lui, la France est le pays où il est né mais pas celui où il se voyait s’épanouir, vieillir et fonder sa véritable vie. Après avoir vu éclater la Seconde Guerre du Liban à la télévision, il a été profondément troublé. Le sentiment d'impuissance face aux images et son incapacité à apporter son aide à distance ont été les facteurs clés de sa décision de faire son alyah malgré la réticense de toute sa famille. Il y a quelques jours, il a été fier de fêter ses 25 ans au sein de Tsahal, fier d’avoir pris la décision de venir défendre le pays qui a une signification tout particulière à ses yeux. Découvrez son histoire !


La raison pour laquelle David a immigré en Israël est très claire. Il explique qu’il était en week-end avec ses amis lorsque la Deuxième Guerre du Liban a éclaté. Il se revoit devant la télévision avec un profond sentiment d’impuissance et d’inefficacité. Il voyait les soldats israéliens de son âge partir sur le front pour défendre le pays qu’il aime tant sans avoir la capacité de lui-même faire quoique ce soit. Il le devait pourtant. Pour lui, sortir le soir s’amuser avec ses amis lui semblait incohérent.
Dès lors, l’idée de partir contribuer de n’importe quelle façon à la défense du pays ne le quitte plus. Deux ans plus tard, en 2008, David se rend en Israël avec le programme de découverte ‘Taglit’. Il aime ce qu’il voit et l’envie d’aider se développe d’autant plus chez lui, ce qui le pousse donc à immigrer en Israël en 2010.
Pour lui, il fallait avant tout qu’il apprenne l’hébreu et c’est pour cette raison qu’il décide de s’installer dans le Kibboutz Tzova près de Jérusalem. Là bas, il apprend la nouvelle langue le matin et travaille l’après-midi dans les usines agricoles. Il raconte que cette expérience l’a immédiatement plongé dans une “ambiance israélienne” qui lui a beaucoup apporté pour la suite.
L’idée de s’engager dans Tsahal ne le quitte cependant pas et arrivé au centre d’incorporation, David apprend qu’ayant 23 ans, il n’est pas obligé de faire son service militaire. L'âge n'étant pas une raison valable pour David; il décide de se porter volontaire pour deux ans. Il est recruté dans la Marine, dans l’unité de sécurité portuaire ‘Snapir’. La réflexion a été très simple : il faisait de la natation, il aimait la mer et l’idée de sortir de l’armée avec un diplôme en poche (permis de bateau) apportait un plus significatif à son volontariat.


Au fur et à mesure de son service militaire, David fait ses preuves. En effet, bien qu’au début très réticents, ses parents le soutiennent aujourd’hui car il a su leur prouver qu’il était capable de se débrouiller, de surmonter toute difficulté et d’en ressortir grandi. C’est un des accomplissements dont David est particulièrement fier et qui l’a rassuré dans sa grande décision qu’a été l’immigration.
Fin août, le service militaire de David touchera à sa fin. Il précise qu’il quittera l’armée avec des souvenirs uniques. Il raconte qu'il a découvert au quotidien un nouvel univers de discipline et d’amitié. Il ajoute enfin que ce qui est fabuleux à l’armée, c’est que les difficultés que David et ses compagnons ont rencontrées, ils les ont surmontées ensemble. C’est donc avec nostalgie qu’il se souviendra de son uniforme, de ses missions, de ses amis soldats et de ces deux années qui ont, au final, véritablement bouleversé sa vie.
En décembre prochain, David va rentrer en France pour quelques mois. L’armée ne lui a pas seulement prouvé que sa décision avait été la bonne, elle lui a aussi permit de réaliser à quel point sa famille était importante pour lui. La mère de David est malade du cancer de la thyroïde depuis maintenant 12 ans. David confie que sa mère et lui n’ont jamais été spécialement complices. C’était jusqu'à ce qu’elle fasse une rechute pendant l’Opération “Pilier de Défense”, tandis que David était en mer.
“Je n’avais pas vraiment compris l’importance de ma relation avec ma mère jusqu'à ce jour. J’étais loin et paniqué car incapable de faire quoi que ce soit”.
Après avoir passé un mois en mer, David décide d’offrir un billet d’avion à sa mère pour qu’elle vienne en Israël. C’était la première fois qu’elle venait là où habitait son fils et les retrouvailles étaient plus qu’émouvantes. Ce voyage a également permis à la mère de David de voir ce qu’il faisait et à ce dernier de réaliser qu’une maman, on en a qu’une.


Source Tsahal.Fr