Les chercheurs en biologie ont toujours rêvé de pouvoir synthétiser de vraies cellules humaines. Pour ce faire, il est indispensable d’en comprendre les mécanismes et les processus chimiques impliqués. Si le problème est loin d’être résolu, une avancée assez importante vient d’être effectuée par le professeur Roy Bar-Ziv et de son équipe de l’Institut Weizmann.
Une cellule sur une puce en verre
L’équipe du professeur Bar-Ziv a fabriqué un environnement biologique similaire à celui d’une cellule sur une puce en verre, qui comporte entre autre des molécules d’ADN et d’ARN et des protéines. La contribution majeure de l’étude de ce système est la compréhension des mécanismes chimiques responsables de la transcription de l’information codée dans l’ADN sous forme de protéines. Pour observer le procédé impliqué dans ce mécanisme, les chercheurs ont piégé dans cette puce une substance chimique sensible à la lumière, et l’ont irradiée d’une lumière ultraviolette focalisée, permettant ainsi aux molécules se trouvant dans les zones irradiées de se lier à la substance chimique, en prenant soin de séparer l’ADN des anticorps. Suite à quoi, ils ont observé à l’aide d’un microscope à lumière fluorescente et ont détecté de la lumière dans les zones des anticorps. Ceci traduit le fait que les informations contenues dans l’ADN ont été copiées dans les molécules ARN, lesquelles se sont traduites en protéines fluorescentes, qui ont finalement été piégées dans les anticorps.
Une “ligne de production” de protéines extra-cellulaire
L’équipe s’est ensuite intéressée à des mécanismes de transfert plus complexes, impliquant plusieurs protéines. A cet effet, la puce a été séparée en deux zones : une zone comportant un marqueur rouge et une zone avec un marqueur vert. L’équipe s’est aperçue que les anticorps proches des zones rouges avaient tendance à piéger des ARN marqués de rouge et que ceux proche des zone vertes avaient une plus forte probabilité de piéger des protéines vertes. Pour le professeur Bar-Ziv, cela montre “qu’il est possible de construire une ‘ligne de production’ de protéines hors de la cellule et de l’utiliser pour observer les activités de nombreuses protéines”. Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature Nanotechnology.
Source Israel Valley