Le secrétaire d'état américain John Kerry a annoncé vendredi la reprise des négociations de paix entre Israël et l'autorité palestinienne. "Je suis heureux d'annoncer que nous avons conclu une entente qui établit une base pour la reprise des négociations sur le statut final entre les palestiniens et les israéliens," a déclaré Kerry aux journalistes à Amman, en Jordanie.
"C'est une étape importante et bienvenue," a-t-il ajouté. "L'accord est toujours en cours de finalisation, donc nous n'allons absolument pas parler maintenant de l'un de ses éléments."
Le haut responsable américain a ajouté que le négociateur en chef de l'OLP, Saeb Erekat, et le négociateur israélien, la ministre de la justice Tzipi Livni, devraient se rencontrer à Washington "pour entamer les pourparlers initiaux dans le courant de la semaine prochaine."
Dans son bref commentaire à la presse, Kerry a salué le courage du président de l'AP Mahmoud Abbas et du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
"Personne ne croit que les différences de longue date entre les parties seront résolues du jour au lendemain ou tout simplement effacées. Nous savons que les défis exigent des choix très difficiles dans les jours à venir," a-t-il déclaré.
"Aujourd'hui, cependant, je suis plein d'espoir. Je le suis en raison du leadership courageux du président Abbas et du premier ministre Netanyahou. Tous les deux ont choisi de faire des choix difficiles ici et tous les deux ont joué un rôle."
L'annonce de la reprise des négociations est intervenue après que Kerry se soit rendu de Jordanie à Ramallah tôt dans la journée pour rencontrer Abbas alors qu'il luttait pour sauver sa tentative de paix au Proche Orient.
Kerry avait passé plus tôt quatre heures au téléphone à parler avec les deux parties avant de prendre la décision de se rendre à Ramallah pour rencontrer Abbas pour la troisième fois cette semaine.
Cette diplomatie active est venue après que la direction de l'AP a rejeté les propositions de Kerry pour guider la relance des pourparlers de paix avec les israéliens, qui sont au point mort depuis près de trois ans.
Le président américain Barack Obama a exhorté jeudi le premier ministre Benyamin Netanyahou à reprendre les négociations.
"Le président a encouragé le premier ministre Netanyahou à continuer à travailler avec le secrétaire Kerry pour reprendre les négociations avec les palestiniens au plus tôt," a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, après que les deux dirigeants se soient parlés au téléphone.
Pendant ce temps, un leader de l'AP a déclaré à l'Associated Press qu'Israël libèrerait graduellement quelques 350 terroristes dans les mois à venir. Les prisonniers comprendraient quelques 100 hommes qui ont été arrêtés au cours des attaques terroristes menées avant Oslo en 1993. Israël a refusé dans le passé de libérer ces terroristes, parce que beaucoup d'entre eux ont réalisé certaines des attaques les plus meurtrières contre des israéliens.
Selon Majdalani, Kerry appuierait les frontières d'avant 1967 comme point de départ des négociations. Le plan ne comprendrait pas un gel des constructions juives en Judée et Samarie.
Abbas a insisté sur le fait qu'Israël reconnaisse la ligne d'armistice de 1949 comme frontière désignée pour tout future état de l'AP avant que toute négociation commence, une de ses nombreuses conditions préalables à la reprise des négociations. Israël refuse, car ces frontières sont indéfendables et un retour à ces frontières garantirait sa destruction.
Naftali Bennett, le président de Bayit Yéhoudi et ministre de l'économie, a précisé jeudi que son parti ne sera pas partenaire d'un gouvernement qui entamerait des négociations sur la base de l'idée d'un retour aux frontières d'avant 1967.
"Le parti Bayit Yéhoudi que je dirige ne sera pas partenaire, même pour une seconde, d'un gouvernement qui accepte de négocier sur la base des lignes d'avant 1967," a-t-il déclaré. "Notre capitale, Jérusalem, n'est pas à négocier et ne le sera jamais."
Source Juif.Org