Environ 25% des transactions immobilières en Israël sont effectuées dans une démarche de refuge contre l’antisémitisme. En 2014, les Juifs français représentaient 29% des acheteurs du marché immobilier israélien...
Les actes terroristes survenus la semaine dernière à Paris, et plus particulièrement l’attaque d’un supermarché kasher, sont des événements susceptibles de déclencher un nouvel exode en Israël des citoyens européens, et en particulier les Juifs français. C’est ce que prédit dans ses colonnes le journal israélien Haaretz.
Les professionnels du secteur de la construction en Israël prévoient en effet une vague d’achats immobiliers tant pour les nouveaux immigrants que pour les Juifs de la diaspora désirant une résidence secondaire où ils pourraient s’échapper si la situation en France venait à s’aggraver.
Roni Cohen, de la société Eldar Real Estate Marketing, assure qu’il a déjà perçu durant les derniers mois une hausse de la demande émanant de la communauté juive de France, dont la moitié (environ 250.000) vivent dans la région parisienne.
Un phénomène qui n’est pas nouveau en Europe. Toujours selon Haaretz, après l’attaque commise sur le Musée juif à Bruxelles en mai dernier, cette même société immobilière spécialisée dans les projets immobiliers haut de gamme avait entrepris de mettre en place un nouveau service destiné exclusivement aux acheteurs étrangers.
Les Juifs français représentent 29% des acheteurs étrangers
Une enquête d’opinion du ministère des Finances a révélé qu’environ 40% des résidents étrangers achètent des biens immobiliers en Israël dans un souci d’investissement, quand 35 % le font dans le cadre d’une immigration. Ce sont les 25% restants qui achètent dans une réflexion de refuge contre l’antisémitisme.
En 2014, les Juifs français représentaient 29 % de l’ensemble des acheteurs étrangers du marché, contre 16 % d’Américains selon le Bureau central de statistiques.
Nous assistons aujourd’hui à une démocratisation de l’achat immobilier. Il n’est plus surprenant de voir des familles françaises issues de la classe moyenne qui sont prêtes à vendre leur résidence en France pour pouvoir acheter un bien en Israël.
Dans le même temps, on observe également une diversification des lieux de résidence: les Juifs français seraient désormais prêts à acheter partout et plus seulement à Netanya, Ashdod et Raanana.
Source Israel Valley