jeudi 31 janvier 2019

1943 : Les familles Rubin et Ast arrêtées à Villeurbanne et déportées


Une plaque à la mémoire des familles Rubin et Ast, sur la façade du 112 rue Anatole-France, aux Gratte-Ciel, sera dévoilée le 28 février. L’adresse était le lieu du domicile de la famille Rubin et celui de l’arrestation des deux familles, mortes en déportation, à l’exception d’Alfred Ast.......Détails.......



L’histoire des familles Rubin et Ast, Juifs naturalisés Français pour les parents et nés Français pour les enfants, a été en grande partie reconstituée grâce au travail d’une enseignante de lettres et de ses élèves du collège Victor-Duruy à Châlons-en-Champagne (voir encadré).
Solange Ast, élève de l’école pour filles Victor-Duruy (devenue le collège éponyme), y a vécu jusqu’en 1942, date à laquelle les Ast se réfugient en zone libre, à Lyon : 
les parents, Alfred et Rachel, et leurs enfants, Solange (photo ci-dessus), née en 1925, et son petit frère Marc (photo ci-dessus), né en 1934. La famille Rubin les a précédés en s’installant dès 1940 à Villeurbanne. 
Henri (demi-frère de Rachel Ast), sa femme Betty et leurs trois enfants : les jumeaux René et Félicie, nés en 1928 et leur sœur Marianne, née en 1930, habitent dans un appartement de la SVU (Société villeurbannaise d’urbanisme), au 112 rue Anatole-France.
Dans la famille Rubin, entre 1940 et 1941, Marianne est scolarisée en CM1 à l’école Anatole-France. 
Sa sœur Félicie fréquente peut-être le lycée de jeunes filles Édouard-Herriot de Lyon. 
Quant à René, il est en 6e au lycée de garçons du Parc, à Lyon. Leurs noms figurent sur la plaque posée à l’école Anatole-France, en mémoire des enfants juifs villeurbannais assassinés par les nazis. Dans la famille Ast, Solange est élève de terminale au lycée lyonnais Saint-Just. 
Le 21 septembre 1943, la Gestapo arrête à son domicile la famille Rubin et les époux Ast, également présents.
Le jour de l’arrestation, Solange et son frère Marc étaient absents, peut-être chez leur grand-mère, rue Baudelaire. Rentrés chez eux le lendemain, ils sont à leur tour arrêtés. 
Les deux familles ont été internées à la prison de Montluc puis transférées à Drancy entre le 3 et le 7 octobre 1943, jour de leur départ par le convoi 60 pour le camp de Monowitz-Buna-Auschwitz III en Pologne. 
Betty et leurs trois enfants sont morts en déportation. 
Henri Rubin est mort au cours de la marche de la mort d’Auschwitz à Buchenwald en février 1945. 
Rachel Ast et son fils Marc ont été assassinés dans une chambre à gaz en 1943. Solange serait morte après avoir subi des expériences médicales. La date de son décès est inconnue. 
Alfred sera le seul à survivre à la tragédie, libéré par les troupes américaines entrées au camp de Dora…

Sur les traces de Solange Ast

C’était une adolescente comme eux, élève dans l’établissement qu’ils fréquentent, gymnaste dans un club de la ville…
Depuis trois ans, les classes de 3e du collège Victor-Duruy de Châlons-en-Champagne, sous la conduite de Christèle Lomer Brehier, leur professeure de lettres, reconstituent l’histoire de Solange Ast. 
Un travail de recherches mené dans le cadre d’un projet pédagogique pluridisciplinaire, Chemins de mémoire. 
Les élèves assisteront à l’inauguration de la plaque commémorative, le 28 février, s’arrêtant à Villeurbanne à l’occasion d’un voyage d’études dans la région (dont une visite au Mémorial de Montluc…). 
L’histoire qu’ils ont retracée et écrite avec leurs enseignants sera publiée dans l’ouvrage De Villeurbanne à Montluc (1943-1944), édité par Bruno Permezel, président de l’Association des rescapés de Montluc.

Source Viva Interactif
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