Une immense fabrique d'armes, probablement d'armes nucléaires, conçue par les nazis durant le IIIe Reich vient d'être mise au jour en Autriche, près du village de Sankt Georgen an der Gusen, selon plusieurs médias britanniques
C'est un documentariste autrichien, Andreas Sulzer, qui a annoncé au "Sunday Times" en avoir fait la découverte.
Le documentariste, entouré d'une équipe d'historiens et scientifiques, explique être parti à la recherche du complexe après avoir parcouru le journal de bord d'un scientifique autrichien et des journaux de bord de la SS, qui mentionnaient son existence. Il aurait réussi à déterminer l'emplacement exact du site en relevant la radioactivité des terrains, selon "Metronews".
Selon Andreas Sulzer, cette gigantesque fabrique, un enchevêtrement de couloirs qui courent sur plus de 75 hectares, restés inexplorés depuis 1945, est "probablement l'une des plus grandes jamais découvertes sur le IIIe Reich".
Elle aurait été destinée à fabriquer et à tester des armes de destruction massive.
Des milliers de prisonniers du camp voisin de Mauthausen auraient travaillé à sa construction. Beaucoup d'entre eux y seraient morts.
Cité par le "Sunday Times", relayé par "The Times of Israel", Rainer Karlsh, qui travaille avec Andreas Sulzer, assure que "la direction des SS aspirait à créer une combinaison de missiles et d’armes de destruction massive.
Ils voulaient équiper les missiles A4 ou des roquettes plus évoluées avec du gaz toxique, de la matière radioactive ou des têtes nucléaires."
Une fabrique supervisée par Himmler
Selon l'équipe du film, la fabrique était jugée si importante pour les nazis que c'est le bras droit d'Hitler, Heinrich Himmler, qui a supervisé lui-même son développement.
Cette fabrique d'armes était probablement reliée au souterrain de Bergkristall, qui se trouve à proximité, dans lequel les Nazis travaillaient sur le développement d'un avion à réaction, le Messerschmitt ME-262.
Mais la seconde partie du site semble être restée méconnue des Américains et des Russes.
Son entrée était tellement bien dissimulée qu'il a fallu à l'équipe de Sulzer des bulldozers pour venir à bout du béton qui obstruait ses ouvertures, précise le site internet.
Le travail de l'équipe a été stoppé par les autorités autrichiennes, qui ont exigé un permis de recherche. Andreas Sulzer reste néanmoins confiant et espère pouvoir reprendre ses fouilles le mois prochain.
Les prisonniers des camps de concentration de toute l'Europe étaient sélectionnés pour leurs compétences spéciales - des physiciens, des chimistes ou autres - pour travailler à ce gigantesque projet.
Nous devons à ces victimes d'ouvrir le site et de révéler la vérité", a plaidé le documentariste.
Source Le quotidien