mercredi 21 janvier 2015

Un attentat déjoué de justesse à Lyon après l'arrestation de deux frères !!!

Les hommes du GIPN avaient interpellé six individus à Meyzieu et Vaulx-en-Velin en septembre dernier.
 
C'est un coup de filet anti-djihadiste opéré à la mi-septembre dans la banlieue lyonnaise qui a permis de déjouer un attentat à Lyon, avec potentiellement pour cible des Juifs. En septembre dernier, l'opération présentée comme un coup de filet visant une filière djihadiste vers la Syrie n'avait pas fait plus de bruit que cela...


Elle revêt aujourd'hui une dimension tout autre, alors que Le Progrès révèle ce mardi que ce coup de filet a permis de déjouer un attentat imminent à Lyon, visant vraisemblablement la communauté juive.
Le quotidien régional s'appuie notamment sur des écoutes figurant au dossier. Parmi les cibles évoquées par le journal, une soirée-débat sur l'antisémitisme organisée le 18 septembre au siège de la région Rhône-Alpes pour marquer les 70 ans du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) de la région. Un responsable policier lyonnais a confirmé à l'AFP que l'anniversaire du Crif faisait partie des pistes. Parmi les autres hypothèses envisagées, un braquage en vue de financer le djihad, ou un attentat à la ceinture explosive quelque part sur le territoire français. «La crainte d'un passage à l'acte était maximale», confirme en tout cas un chef de service de la police cité par le quotidien régional.

«Mourir en martyr»
A l'issue du coup de filet, cinq personnes avaient été mises en examen, dont les frères Karim et Reda Bekhaled. Selon le parquet antiterroriste de Paris, ces derniers «nourrissaient l'ambition de mourir en martyr» et projetaient «un passage à l'acte violent imminent».

Reda Bekhaled, ancien membre du groupe salafiste Forsane Alizza («Les Cavaliers de la fierté»), dissous en février 2012 par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant, avait trahi ses intentions lors d'une conversation téléphonique interceptée le 5 septembre par les policiers. «C'est pour mi-septembre... il faut tout préparer pour le 16, et après c'est à vue», avait-il déclaré dans cette conversation, restranscrite et mentionnée dans une décision judiciaire rendue récemment. D'autre conversations laissaient entendre que les suspects cherchaient des armes à feu.
Lors de l'opération à Vaulx-en-Velin le 16 septembre, les hommes du GIPN avaient interpellé Karim et sa soeur Farida Bekhaled. Ils avaient trouvé dans leur logement une tenue de camouflage, des gilets de police, une caméra miniature, un talkie-walkie, des gants et des cagoules. Dans l'appartement de Reda, dans la même ville, une Kalachnikov avait été saisie, de même qu'un gyrophare, une sirène, un brouilleur de portable... Sa télévision était arrêtée sur une image montrant l'emblème du groupe Etat islamique. En cavale pendant deux jours, Reda était finalement interpellé, le 18 septembre à Meyzieu en possession d'un revolver chargé.

Trois autres frères Bekhaled - Mohamed, Farid et Rafik - avaient rejoint la Syrie au second semestre 2013, selon la justice, afin de combattre dans les rangs des djihadistes. Interpol a diffusé trois mandats d'arrêt internationaux à leur encontre, à la demande de la France, pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme». Un autre membre de la fratrie est mort en juin 2014 dans un attentat suicide en Syrie.
Source Le Figaro