Le bloc du Futur a condamné hier, au terme de sa réunion hebdomadaire sous la présidence du député Samir el-Jisr, l'attaque israélienne contre le convoi du Hezbollah à Kuneitra qui a fait douze morts, soulignant que « toute attaque ennemie visant un territoire arabe, indépendamment des circonstances, est totalement refusée et condamnée »...
« Les visées et les agressions de l'ennemi israélien sont ininterrompues. Aucune loi ne les arrête, et il n'y a aucun moyen de dissuasion à leur encontre », a souligné le bloc du Futur.
Le groupe parlementaire a toutefois estimé que « la sécurité du Liban et des Libanais doit être la priorité de tous les dirigeants politiques », et ce à travers « leur engagement dans la politique de distanciation ».
« Cependant, cela continue d'échapper à certains », a-t-il relevé, soulignant que le Hezbollah insiste à s'impliquer en Syrie pour « des motifs régionaux qui n'ont rien à voir avec les intérêts palestiniens ou arabes ».
« La priorité doit être dans le fait de protéger le Liban et les Libanais afin d'éviter des dérapages et des dangers régionaux (...), et de s'empêcher de mettre en application des agendas régionaux et de réaliser des ambitions qui desservent le Liban.
En réalité, le résultat de ces pratiques est que le Liban paie toujours le prix fort des politiques régionales extravagantes suivies par certains. Or la situation ne saurait aller bien tant que ces politiques se poursuivent », a noté le bloc du Futur.
Le bloc a dénoncé les propos tenus dans ce cadre par le responsable iranien Alaëddine Bouroujerdi, selon lesquels la réponse du Hezbollah à Israël serait très forte. « Cette déclaration, que nous condamnons avec fermeté, montre la nature de la relation entre le parti et les responsables iraniens », souligne le communiqué.
« La nature de la réponse contre Israël, qui a attaqué un territoire arabe, doit être fixée par le responsable iranien, alors que le Hezbollah est un parti libanais représenté à la Chambre et au gouvernement, et qu'il ne doit pas recevoir ses directives de parties régionales », a affirmé le bloc du Futur.
Les députés du courant du Futur ont toutefois assuré que le dialogue avec le Hezbollah « est toujours en cours dans le but de réduire les tensions confessionnelles et d'élire un nouveau président de la République, par l'adoption de critères qui facilitent la voie à un accord sur un chef d'État sans s'attarder sur les noms des candidats ».
Sur un autre plan, le bloc parlementaire a condamné « l'agression milicienne » des avocats syriens, « une bande de chabbiha et de baltajiya dépendant du régime syrien », contre leurs confrères libanais au cours de la réunion de l'Union des avocats arabes au Caire, qui montre « le niveau de régression morale (...) atteint par les groupes du régime syrien répressif ».
Source L'Orient le Jour