Une commission juridique s'est penchée dimanche sur la demande de l'ancien président israélien Moshé Katzav condamné à sept ans de prison pour viols de bénéficier d'une libération anticipée, a indiqué un responsable. Moshé Katzav, 70 ans, a été reconnu coupable en décembre 2011 notamment de viols à l'encontre de deux de ses collaboratrices à l'époque où il était ministre du Tourisme dans les années 90, de harcèlements sexuels, de subornation de témoins et d'entraves à la justice...
Une porte-parole du ministère de la Justice a indiqué que la commission composée de trois membres, un juge à la retraite et deux représentants du ministère public, a écouté dimanche M. Katzav et ses avocats plaider pour une libération anticipée qui interviendrait fin avril.
Un représentant du ministère de la Justice est également intervenu lors de l'audition de 12 heures exprimant l'opposition de son ministère à une libération anticipée de l'ancien chef d'Etat.
Selon la porte-parole du ministère, M. Katzav "n'a pas mérité une libération anticipée", notamment parce qu'il n'a pas accepté le verdict de la Cour.
La commission juridique doit se réunir le 3 avril pour se prononcer sur la demande de M. Katzav.
Président de l'Etat d'Israël de 2000 à 2007, année où il a été contraint à la démission, Moshé Katzav a constamment proclamé son innocence. Il est le premier président, le poste le plus honorifique en Israël, à être emprisonné.
Durant son procès fleuve, il a obstinément nié avoir eu des relations sexuelles avec les plaignantes, se disant notamment victime d'un complot ourdi contre lui par les médias.
Source TV5 Monde