Les gangs criminels internationaux et les cartels de la drogue se tournent souvent vers la Chine pour blanchir de l'argent. En témoignent les résultats d'une étude menée par Associated Press (AP). Selon AP, des bandes d'Israël et d'Espagne, des trafiquants de cannabis d'Afrique du Nord, des cartels de la drogue du Mexique et de Colombie bénéficient de services de blanchiment d'argent...
L'agence ne précise pas cependant le montant des revenus criminels décaissés en Chine ou à Hong Kong.
Les schémas de blanchiment en Chine ont été évoqués à AP par l'escroc français Gilbert Chikli, qui réside actuellement en Israël.
En 2015, il a été condamné en France, par contumace, à 7 ans de prison et à un million d'euros d'amende. Se faisant passer pour l'agent secret ou le PDG d'une entreprise, il demandait à un salarié d'organiser un versement. Parmi ses sociétés victimes, on trouve le Crédit lyonnais, les sociétés HSBS et Alstom, ainsi que les Galeries Lafayette, et bien d'autres.
Selon Gilbert Chikli, 90% de l'argent qu'il avait dérobé a été légalisé en Chine et à Hong Kong en utilisant un schéma d'import-export.
L'argent illégal était placé dans des sociétés de Hong Kong pour acheter par la suite des articles en Chine, les quantités de marchandises achetées ayant été rehaussées sur les factures.
Associated Press rappelle que la fameuse "arnaque au président" de Gilbert Chikli a été reprise par ses continuateurs.
Ces derniers se servent également de la Chine et de Hong Kong à des fins de blanchiment d'argent.
La Banque centrale et la police chinoises ont refusé de répondre à AP et de commenter son article.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a déclaré le 28 mars que la Chine n'avait jamais été et n'était pas un centre mondial de blanchiment de revenus illégaux.
Source Sputnik News