À l’heure où les attentats en Europe se multiplient, Israël fait figure d’exemple dans le domaine de la sécurité privée et de la protection civile. Après les attentats de Bruxelles, les experts occidentaux en matière de défense civile ont mentionné Israël comme un pays où la sécurité est érigée depuis longtemps en priorité. Les médias aussi ont cité, à plusieurs reprises, le modèle israélien de sécurité, notamment dans les lieux publics comme aéroports et gares...
Certains observateurs se sont demandés si « il faudra en venir à ce que connaissent certains pays, comme Israël, qui vivent sous tension sécuritaire permanente » (francetvinfo) ; d’autres affirment que l’aéroport de Ben Gourion est « un exemple niveau sécurité » (France 2) alors beaucoup sont arrivés à la conclusion que « Nous devons apprendre à vivre avec les attentats, comme en Israël » .
SECTEUR PUBLIC COMME PRIVÉ
Il est vrai qu’Israël consacre beaucoup de moyens, de technologies et d’inventivité, pour assurer la protection de ses citoyens.
Les entreprises de protection et de sécurité prospèrent, constituant aujourd’hui un important secteur d’activité, tant par son chiffre d’affaires que par ses effectifs.
Désormais, il n’est plus un lieu public qui ne fasse appel aux services d’une entreprise privée de surveillance et gardiennage : celle-ci lui fournira notamment des agents de sécurité et des dispositifs de télésurveillance. Dans le secteur privé, les clients des entreprises de surveillance sont les centres commerciaux, les grands magasins, restaurants, cinémas, hôtels, etc.
Le secteur public constitue aussi un gros consommateur de services de protection fournis par des entreprises privées.
Parmi les clients fidèles, on trouve notamment de nombreux services publics, administrations de l’Etat, entreprises publiques (comme eau, gaz et électricité), les transports publics, les chemins de fer, les institutions scolaires, etc.
1% DU PIB ISRAÉLIEN
En 2015, les entreprises israéliennes de gardiennage et surveillance employaient 105.000 salariés, soit 3% de la population active du pays. Un tiers d’entre eux (33.000) sont porteurs d’une arme à feu. L’âge moyen du personnel de surveillance est de 32 ans, pour un salaire mensuel net de 5.000 shekels (1.200 euros).
Le chiffre d’affaires annuel du secteur se monte à 9,2 milliards de shekels, soit 2,2 milliards d’euros environ. Le coût de la sécurité comprend les salaires, le matériel, les frais de formation et frais divers.
Au total, Israël consacre 1% de son PIB à la protection de ses citoyens.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley