lundi 8 juillet 2013

Le bataillon arabe d’Israël « prêt à combattre le Hezbollah »


La radio israélienne a indiqué hier que le bataillon arabe de l’armée israélienne, Houref, a achevé dans la région du Golan syrien ses entraînements intensifs qu’il entreprend pour être prêt à toute éventuelle bataille avec le Hezbollah au Liban. Cité par la radio, Chadi Abou Fares, le commandant de ce bataillon, a, en effet, affirmé que ce dernier a développé de nouvelles tactiques et de nouveaux procédés pour se battre au Liban, chose qui nécessite beaucoup de camouflage.

« Nos nouvelles tactiques sont tout à fait adaptées au style de guerre du Hezbollah, puisque nous sommes à présent conscients de ce qui nous attend lors de notre prochaine guerre avec le Liban », a souligné le commandant Abou Fares.
Pourtant, de nombreux responsables diplomatiques n’accordent pas beaucoup d’importance à ces affirmations et ne prennent pas trop au sérieux ces scénarios de guerre, s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les détails militaires d’une mission ou d’une prochaine opération seraient révélés ainsi au grand jour. De même, le Liban n’a pas reçu d’avertissement à propos d’une guerre imminente, de la part d’organismes de l’ONU ou de pays comme les États-Unis ou la France, qui avaient l’habitude de prévenir.




Dans les milieux diplomatiques libanais, on estime qu’Israël n’est pas sérieux dans ses menaces, ayant promis aux États-Unis et à la Russie de faciliter la mission diplomatique de John Kerry, le secrétaire d’État qui œuvre pour que les négociations de paix avec les Palestiniens reprennent. Quant aux violations israéliennes de l’espace aérien libanais et aux multiples incidents frontaliers entre les deux pays, ils auraient uniquement pour but de rappeler qu’Israël est toujours prêt à en découdre avec le Hezbollah.
Mais, que ces scénarios soient sérieux ou qu’ils servent juste de menaces pour entretenir la tension, les diplomates occidentaux de Beyrouth affirment que le Liban doit rester aux aguets. Et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, continue de juger que la situation des frontières libano-israéliennes est précaire, dans les rapports qu’il présente au Conseil de sécurité tous les quatre mois.

Source L'Orient le Jour