jeudi 21 avril 2016

Kibboutz : les ventes de l’industrie ont progressé de 4% en 2015





On avait enterré le kibboutz un peu vite. Si le modèle communautaire a disparu, l’industrie se porte bien ; son chiffre d’affaires s’est redressé. L’industrie kibboutzique a enregistré un chiffre d’affaires de 44 milliards de shekels en 2015 (10 milliards d’euros)...







La Fédération des Industries du Kibboutz vient de rendre public son rapport économique pour l’année 2015. Les données ont été recueillies auprès de 250 entreprises appartenant à des kibboutzim.


EXPORTATIONS EN HAUSSE DE 7,3%


Les chiffres de 2015 sont encourageants : les ventes de l’industrie kibboutzique ont augmenté, notamment à l’exportation.
Au total, les industries appartenant au mouvement kibboutzique ont réalisé des ventes pour un montant de 43,8 milliards de shekels ; c’est une augmentation de 4% en un an.
Une bonne partie de la production industrielle des kibboutzim est destinée à l’exportation : en 2015, les kibboutzim ont exporté pour 14,2 milliards shekels de produits manufacturés, soit une augmentation de 7,3% par rapport à 2014.
Les résultats de l’industrie kibboutzim sont d’autant plus encourageants que 2015 a été une mauvaise année pour l’industrie israélienne dans son ensemble ; selon la Fédération des Industriels israéliens, les exportations de produits manufacturés ont reculé de 11% en 2015.


DÉLOCALISATION EN CHINE


Pour Doron Stein, une des patrons de la Fédération des Industries du Kibboutz, l’activité industrielle du kibboutz a dû s’adapter aux pertes de revenus liées à un euro trop fort : ces dernières années, de nombreuses lignes de production ont été délocalisées en Chine et en Europe de l’Est.
En revanche, des réseaux de commercialisation ont été développés dans les pays de l’Union européenne ; aux États-Unis aussi, les débouchés pour l’industrie kibboutzique vont en se développement pour toute une gamme de produits, du plastique à l’électronique.


KIBBOUTZ NOUVELLE FORMULE


Jadis symbole du socialisme sioniste, le kibboutz est en perte de vitesse dans la société et l’économie israéliennes ; en 2015, les 267 kibboutzim ne regroupaient plus que 158.000 membres, soit 2 % de la population israélienne, c’est-à-dire deux fois moins que dans les années 1960.
Aujourd’hui, ils contribuent pour 45% de la production agricole d’Israël, et pour 9% de sa production industrielle.
Pourtant, si de nombreux observateurs avait prévu sa disparition, le kibboutz ressuscite sous une nouvelle formule. En fait, le kibboutz renouvelé, moderne, a abandonné le principe collectif ; la plupart des activités économiques et sociales, ont été privatisées.
Le membre de cette nouvelle entité est devenu propriétaire de tous ses biens ; il est salarié, mais il peut être aussi actionnaire du kibboutz ou de certaines activités du kibboutz.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley