mardi 19 avril 2016

Cinq Gazaouis condamnés à mort pour «espionnage» au profit d’Israël




Un tribunal militaire du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a condamné lundi cinq Palestiniens à la peine capitale pour avoir fourni à Israël des informations ayant conduit à la mort de combattants palestiniens, ont indiqué des sources judiciaires....









«N.A, né en 1978, sera fusillé pour avoir collaboré avec le renseignement israélien en 2000», tandis que "«.S et O.A, tous deux habitants la ville de Gaza, seront pendus pour trahison et intelligence avec l’occupation ayant mené à la mort de combattants de la résistancex, ont affirmé ces sources.
En outre, «M.A, né en 1985, sera pendu pour avoir entretenu des contacts via messagerie électronique avec l’occupation en 2008 et dévoilé des informations sur l’identité et la localisation de combattants de la résistance ayant mené à leur mort», et «A.Q, né en 1964, sera exécuté pour avoir collaboré depuis 2008 avec l’occupation et avoir été reconnu coupable de trahison et d’espionnage».
Ce tribunal militaire a également condamné un sixième Palestinien à 10 ans de prison assortis de travaux forcés, pour «espionnage».
Depuis le début de l’année, une dizaine de peines de mort ont été prononcées contre des Gazaouis accusés d’espionnage au profit d’Israël par des tribunaux, civils ou militaires.
La loi palestinienne prévoit la peine capitale pour les collaborateurs, les meurtriers et les trafiquants de drogue.
Selon le Centre palestinien des droits de l’Homme (PCHR), l’une des organisations les plus actives pour la défense des droits de l’Homme, neuf peines capitales ont été prononcées dans la bande de Gaza en 2015 et deux en Judée-Samarie, dirigée par l’Autorité palestinienne avec laquelle le Hamas est à couteaux tirés.
Depuis la création en 1994 de l’Autorité palestinienne, selon le PCHR, plus de 170 Palestiniens ont été condamnés à mort.
Parmi eux, une trentaine ont été exécutés, en grande majorité dans la bande de Gaza. Les deux tiers l’ont été sans l’accord —pourtant obligatoire selon la loi palestinienne— du président, après la prise du pouvoir par le Hamas à Gaza en 2007 et la rupture avec l’Autorité palestinienne.


Source Journal de Montreal