Le secrétaire d’état américain John Kerry a dit lors d’une conférence de presse à Paris dimanche que l’Amérique a toujours l’intention de forcer Israël et l’autorité palestinienne à un accord de paix, mais que des efforts « globaux » étaient nécessaire...
« Il est évident que nous sommes tous à la recherche d’une voie à suivre. Les Etats-Unis et moi-même restons profondément attachés à une solution à deux états. C’est absolument essentiel, » a dit Kerry, lorsqu’on l’a interrogé sur les plans américains concernant une initiative française pour obliger Israël à faire des concessions ou alors reconnaître la « Palestine ». Le nouveau ministre des affaires étrangères français a toutefois atténué l’ultimatum, tout en maintenant la pression pour des pourparlers de paix.
« Il n’y a pas un pays ou une personne qui peut résoudre ce problème. Cela va exiger la communauté internationale, cela aura besoin d’un soutien international, » a poursuivi Kerry.
Sa référence à la « communauté internationale » vient a la suite d’un rapport publié par le Wall Street Journal la semaine dernière, qui citait des hauts responsables américains révélant que Barack Obama a l’intention d’utiliser l’ONU pour diviser Jérusalem. Selon les responsables, Obama a l’intention de ne plus utiliser son veto contre des résolutions anti-israéliennes au conseil de sécurité de l’ONU, et ainsi faire pression sur Israël pour que l’état juif fasse encore plus de concessions.
Des responsables américains ont dit dimanche à Reuters que l’administration Obama cherche différents moyens pour relancer la solution à deux états, selon laquelle Israël sera divisée pour créer un état palestinien. Kerry avait mené la dernière tentative de pourparlers de paix, quand ils ont été torpillés en 2014 par l’autorité palestinienne qui a signé un accord d’union avec le groupe terroriste Hamas.
« Nous parlons d’un certain nombre de manières pour essayer de changer la situation sur le terrain dans un effort pour essayer de générer une certaine confiance, » a déclaré Kerry dimanche. « Donc nous écoutons attentivement la position française. »
« A l’heure actuelle, c’est difficile, en raison de la violence qui a eu lieu, et il n’y a pas beaucoup de gens en Israël ou dans la région elle-même qui croient en ce moment dans les possibilités de paix en raison du niveau de la violence, » a-t-il admis.
Dans le sillage de la vague terroriste arabe indirectement mentionné par Kerry, un sondage publié par Pew mardi dernier révélait que pas moins de 48% des juifs israéliens sont en faveur de l’expulsion des arabes d’Israël, alors que 46% s’y opposent.
Source JerusalemPlus