lundi 3 février 2020

Il a tatoué des milliers de Juifs à Auschwitz: qui était Lale Sokolov ?


Auschwitz. Neuf lettres qui n’ont pas fini de faire froid dans le dos. 75 ans après la libération du camp, personne n’a oublié les horreurs qui y ont eu lieu. Il est d’ailleurs essentiel de continuer à raconter. Pour que cela ne se reproduise plus, mais également pour que personne n’oublie comment 1,1 million d’êtres humains, dont 1 million de Juifs, ont été exterminés et des centaines de milliers d’autres marqués à jamais dans leur chair......Portrait....... 


Ceux qui n’ont pas été envoyés directement vers les chambres à gaz ont en effet dû passer (entre autres) par la terrible étape du tatouage. Un acte déshumanisant qui leur a collé à la peau toute leur vie. Ordonné par les nazis, ce marquage était effectué par des déportés. 
“Il y avait plusieurs tatoueurs dans le complexe concentrationnaire d'Auschwitz”, explique Johan Puttemans, coordinateur pédagogique à l'ASBL Mémoire d'Auschwitz. 
“Leur nombre dépendait de l’afflux de nouveaux arrivants dans le camp”. Parmi les tatoueurs qui ont survécu, très peu se sont fait connaître. Sauf Lali Sokolov, qui a accepté de raconter son histoire à la mort de sa femme. 
Pendant trois ans, il s’est confié à l’écrivaine néo-zélandaise Heather Morris qui s'est basée sur ses mémoires pour écrire, avec son accord, le best-seller “Le tatoueur d’Auschwitz” (City Editions, 2018). 
Un livre d'abord paru en anglais qui comporte sa part de fiction mais dont nous n’avons repris que les éléments qui ont pu être vérifiés. 

Portrait

Ludwig Lale Sokolov, né Eisenberg le 28 octobre 1916 à Krompachy, royaume de Hongrie, aujourd'hui Slovaquie et mort le 31 octobre 2006, est un homme d'affaires australien d'origine austro-hongroise, survivant de la Shoah.
Déporté à Auschwitz, en 1942, il devient le tatoueur du camp de concentration, fonction qu'il occupe jusqu'à la libération du camp. 
Il ne révèle son histoire qu'en 2003, après la mort de son épouse.

Auschwitz

Lale Sokolov est déporté à Auschwitz en avril 1942. À Auschwitz-Birkenau, il est tatoué du numéro 32 407. 
Il doit travailler à la construction de blocs d'habitation destinés à l'expansion du camp, mais tombe rapidement malade de la fièvre typhoïde mais survit. 
Un prisonnier français, connu comme Pepan, le tatoueur (Tätowierer), lui demande s'il voudrait travailler avec lui et devient son assistant. 
Pepan, qui était professeur d'université en économie à Paris, avait été déporté pour son activisme communiste.
Un mois plus tard, Pepan disparaît. 
Lale Sokolov devient alors le tatoueur, responsable pour la numération des prisonniers. 
À ce titre, il est intégré à la Politische Abteilung et un officier SS est affecté à sa surveillance.
Grâce à ce travail, il est "un peu plus loin de la mort que les autres prisonniers" et il reçoit un certain nombre d'avantages tels qu'une chambre individuelle, des rations supplémentaires et du temps libre après son travail.
Lale rencontre Gisela "Gita" Furman en juillet 1942 alors qu'il tatoue un groupe exclusivement féminin nouvellement arrivé. 
Alors que Heather Morris écrit qu'elle a reçu le numéro 34 9023, plusieurs articles de presse indiquent qu'il s'agissait en fait du 4 5627. 
Lale utilise sa position relativement privilégiée pour la maintenir en vie en lui envoyant de la nourriture et des messages par le biais de sa garde personnelle et en la faisant "déménager à un meilleur poste de travail". 
Avec l'aide d'un officier SS, nommé Baretski, ils correspondent et le dimanche, jour de repos, ils se rencontrent brièvement. 
Il est également impliqué dans le commerce de produits de contrebande (y compris des bijoux) qui lui étaient donnés par des codétenus, avec des habitants en échange de nourriture et de produits divers.
Deux jours avant la libération d'Auschwitz par les troupes soviétiques (le 27 janvier 1945), Sokolov est transféré au camp de concentration de Mauthausen-Gusen. 
Il s'en échappe et retourne dans son pays natal, qui faisait alors partie de la Tchécoslovaquie.

Après la Guerre


Ne connaissant que le nom de Gita Fuhrmannova, il se rend à sa recherche à Bratislava, le principal point d'entrée pour les survivants de retour. 
Après des semaines de recherches, il la retrouve incidemment dans une rue. Le couple se marie en 1945 et il modidfie son nom de famille d'Eisenberg en Sokolov, plus russe. 
Il ouvre ensuite une usine à Bratislava. 
Pendant ce temps, il s'implique dans la collecte de fonds pour appuyer la création de l'État d'Israël. 
Cette activité et la nationalisation de l'industrie par le gouvernement communiste du pays le conduisent à l'emprisonnement et à la saisie de son entreprise. 
Il est bientôt libéré et le couple émigre en Australie en 1948 et s'établi à Melbourne et ouvre une usine de vêtements. 
Leur seul enfant, Gary, nait en 1961. 
Bien que sa femme visite l'Europe à plusieurs reprises, Sokolov n'y est plus jamais retourné. 
Après la mort de Gita en 2003, il se sent finalement capable de parler de son expérience en temps de guerre, car il craignait d'être perçu comme un collaborateur. 
Il est interviewé par Heather Morris au cours des trois années suivantes, et elle écrit sa biographie, livre qui est publié en 2018.

Source La Libre & WIkipedia
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