Bonne nouvelle : le salaire moyen des Israéliens progresse. En l’absence d’inflation, c’est le pouvoir d’achat qui repart à la hausse. Au troisième trimestre de 2015, le salaire moyen en Israël a augmenté de 3,3% à prix constants. Autrement dit, le pouvoir d’achat des salariés est en progression en tendance annuelle, puisque le taux d’inflation est quasiment nul...
Voilà un chiffre qui devrait satisfaire les Israéliens et qui a failli passer inaperçu dans la dernière note de l’Institut de la Statistique publié hier à Jérusalem.
EFFECTIFS SALARIÉS : EN HAUSSE
Le salaire moyen s’est établi à 9.611 shekels bruts, soit 2.250 euros. Certes, c’est un peu moins qu’au mois d’août (9.686 shekels), mais en tendance annuelle, il s’agit bien d’une progression de 3,3%.
Le nombre de postes de salariés aussi est en hausse : Israël comptait 3,28 millions d’emplois salariés, soit une tendance à la hausse des effectifs salariés de 0,4% l’an.
Par ailleurs, la note de l’Institut de la Statistique indique que le nombre de travailleurs étrangers employés régulièrement en Israël reste stable : 109.700 étrangers travaillent en Israël. Leur salaire moyen était de 5.355 shekels bruts par mois, soit 56% du salaire moyen des salariés israéliens.
65% DES SALARIÉS : EN DESSOUS DU SALAIRE MOYEN
En Israël, la distribution des salaires par branche reste extrêmement inégale ; en septembre dernier, le salaire moyen le plus élevé était payé dans la branche “énergie et mines” avec 19.707 shekels par mois. C’était quatre fois plus que le salaire de la branche “hôtellerie et restauration” qui versait 4.443 shekels par mois à ses salariés.
De même, la tendance à la hausse n’est pas uniforme dans tous les secteurs d’activité. La branche qui connait la plus forte progression du salaire réel est celle de l’hôtellerie et de la restauration (+ 5,4%). En revanche, une baisse du salaire réel est observée dans la branche de la “fonction publique et services municipaux” (- 2,9%).
Au total, 35% des salariés israéliens gagnaient, davantage que le salaire moyen ; en revanche, 65% des salariés travaillaient dans des secteurs qui rémunèrent en dessous du salaire moyen. Ce qui explique aussi la montée du nombre des travailleurs pauvres en Israël.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley