lundi 8 juillet 2013

Moshé Sharett, l'un des pères fondateurs de l'Etat d'Israël


Né Moshé Shertok à Kherson en Ukraine, il émigre en 1908 vers la Palestine ottomane où, associée à la Ahouzat Bayit, sa famille concourt à former le premier noyau de la future capitale, Tel-Aviv. En 1914, alors qu’il étudie le droit à Istanbul, la guerre éclate et l’oblige à rejoindre les rangs de l’armée turque, au titre d’interprète.

Au sortir de la guerre, Moshé est un sioniste déterminé. C’est à ce titre qu’il est chargé, par le Conseil représentatif de la communauté juive en Palestine, d’acheter des terres pour créer le futur Etat d’Israël. Successivement membre de l’Union des travailleurs (Ahdut Ha-‘avoda) et du Parti des Travailleurs d’Israël, le Mapaï, il rejoint la Grande-Bretagne pour poursuivre ses études à la London School of Economics (1922-1924). A son retour, il devient un membre actif du Poaleï Tsion (Travailleurs de Sion) avant de se lier à la Histadrout, le syndicat le plus populaire de Palestine depuis le début des années 1920.
Son rôle politique
En 1933, Moshé Sharett obtient le poste de secrétaire du département politique de l’Agence juive et il est chargé d’intercéder auprès des autorités mandataires britanniques, en vue de la création d’un foyer juif en Palestine (1933-1948). C’est dans cette optique qu’il met en place, en 1944, une Brigade juive destinée à combattre aux côtés des forces alliées sur le front d’Orient.

En 1947, il est envoyé aux Nations Unis pour défendre la viabilité du projet sioniste et devient quelques temps plus tard l’un des signataires de la Déclaration d’Indépendance d’Israël. On lui confie, en outre – au titre de premier ministre des Affaires étrangères du jeune Etat – la mission de négocier les accords d’armistice israélo-arabes au lendemain de la guerre d’Indépendance. Considéré comme modéré, il favorise la diplomatie avec les pays voisins et assure même temporairement l’alternance après le retrait politique de David Ben Gourion en 1954.
De retour comme ministre des Affaires étrangères après 1956, il accélère, à la tête de l’Agence juive, l’immigration vers l’Etat d’Israël, en aidant notamment les Juifs des Etats arabes à fuir leur pays au lendemain de la guerre du Sinaï.
Sharett dirige ensuite l’agence juive jusqu’à sa mort le 7 juillet 1965.


Source Akadem