Le cabinet ministériel a adopté le plan de « partage de la charge », selon lesquels les ‘haredim (religieux ultra-orthodoxes) de 21 ans seront incorporé dans l’armée israélienne, à partir de 2017, sauf 1800 élèves surdoués qui pourront continuer à étudier la Torah. Quatorze ministres ont voté en faveur du plan, tandis que quatre s’y sont opposés.
Le plan, finalisé en mai dernier par un comité présidé par le ministre Yaakov Peri, recommande également que les jeunes ‘haredim réfractaires seront sanctionnés pénalement. Le projet de loi sera présenté plus tard pour un vote à la Knesset.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou a évoqué la question épineuse au début de la réunion hebdomadaire du cabinet, dimanche, et a assuré le secteur ‘haredi que « nous allons faire les changements progressivement tout en tenant compte des besoins particuliers de la population ‘haredi. »
« Nous avons deux objectifs à l’esprit, » a déclaré le premier ministre : « l’intégration des jeunes ‘haredim dans l’armée et le service civil, et les intégrer dans le marché du travail. »
« Je considère qu’il est très important d’également intégrer les arabes israéliens. Les contours sont incomplets, mais cette question doit être traitée, » a-t-il ajouté.
Les grandes lignes du projet ‘haredi, un des principaux enjeux des dernières élections et une fracture de la politique israélienne, sont basées sur les conclusions du comité Peri, qui demande de recruter tous les étudiants en Yéshiva soit dans le service militaire, soit dans le service civil.
Le ministre des finances, Yair Lapid (Yesh Atid), dont la campagne électorale s’est fortement appuyé sur la question de l’incorporation des ‘haredim, a appelé le projet de loi un « changement historique » et affirmé qu’il profitera à la fois au secteur ‘haredi et à la société israélienne dans son ensemble.
« Il y aura une réelle égalité après la réunion du cabinet, » a déclaré Lapid avant le vote.
Cet enthousiasme n’est évidemment pas partagé par les partis religieux d’opposition à la Knesset. « C’est un triste jour pour le judaïsme ‘haredi, » s’est exclamé le député Meir Porush, du parti Judaïsme Unifié de la Torah.
« L’abus du gouvernement contre la minorité ultra-orthodoxe confine à la persécution et à la cruauté, » a-t-il ajouté. « Cette journée sera marquée d’une pierre noire dans l’histoire du yishouv juif. »
Un allié réticent des ‘haredim, le ministre Amir Peretz (Hatnoua), a défini le plan comme « problématique », et a ajouté que, bien que des grandes déclarations soient faites, les défauts sont ignorés. « Tout le monde veut le service civil, » a-t-il dit, « mais c’est quelque chose qui devrait être financé. Une discussion approfondie doit avoir lieu. »
Tzipi Livni, la présidente d’Hatnoua, était également peu enthousiaste. Même si elle a voté pour, elle a qualifié le projet de loi de « moindre mal », et l’a critiqué pour fixer des inégalités entre les ‘haredim et les Yéshivot hesder.
« La source de cette inégalité est dans l’échange du pouvoir politique au sein du gouvernement, » a-t-elle accusé. « Le siège des ‘haredim dans le gouvernement a été pris par les représentants des étudiants des Yéshivot hesder. »
Mais malgré ces défauts, elle et son collègue Amir Peretz ont voté pour le projet de loi, une décision justifiée par Livni parce que celui-ci « va dans la bonne direction ».
Source JerusalemPlus