La ‘brigade Liwa’a 313′, une faction de l’armée syrienne libre rebelle (FSA), a revendiqué la responsabilité de l’attentat à la bombe qui a secoué la région de Bir al-Abed dans la banlieue Dahiyeh de Beyrouth, bastion du groupe terroriste Hezbollah.
Dans un communiqué publié mardi en arabe sur Facebook, le groupe s’en est pris à l’état libanais qui, selon lui, assiste activement le Hezbollah. Il explique que l’attentat est une réponse à la participation du Hezbollah à l’offensive en cours du régime syrien contre la ville de Homs, une position stratégique importante et un centre névralgique des rebelles.
Des détails précis sur le nombre de victimes de l’attentat sont difficiles à obtenir, vu que les terroristes du Hezbollah ont immédiatement bouclé la zone et empêché les journalistes de s’en approcher.
Liwa’a 313 a également revendiqué la responsabilité d’une attentat à la bombe plus tôt dans la vallée de la Bekaa.
Cette revendication est susceptible de monter le niveau de l’escalade entre les rebelles sunnites en Syrie et le Hezbollah libanais, une organisation terroriste chiite soutenue par l’Iran et le gouvernement syrien. Cela augmenterait les craintes que la guerre civile syrienne se répande rapidement au Liban, un pays dont la mosaïque des communautés religieuses et ethniques fait que la moindre tension pourrait allumer le feu aux poudres.
Les terroristes du Hezbollah se sont battus aux côté de l’armée syrienne et des milices iraniennes pour écrasé les rebelles à majorité sunnites, et la participation du groupe terroriste soutenu par l’Iran a été jugée cruciale dans la lutte du régime d’Assad pour reprendre la région de Qusair à la frontière libanaise.
Les rebelles syriens ont depuis longtemps mis en garde le Hezbollah contre des attaques de représailles pour son intervention dans le conflit syrien.
En mai, quelques heures seulement après que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a ouvertement admis le rôle de son groupe terroriste dans la lutte contre les rebelles syriens, qui sont principalement des musulmans sunnites, deux roquettes avaient été tirées contre une banlieue de Beyrouth contrôlée par le Hezbollah, blessant quatre personnes.
Si la déclaration de responsabilité est authentique, l’attaque d’aujourd’hui à Beyrouth serait la plus importante jusqu’ici réalisée sur le sol libanais par un groupe rebelle syrien, et pourrait préfigurer une escalade encore plus sanglante dans un conflit qui a déjà pris au moins 100 000 vies.
Source JerusalemPlus