Les fractures de demain cicatriseront-elles grâce aux cellules souches ? Une équipe israélienne vient d’évaluer cette approche auprès de 24 patients souffrant d’une fracture du tibia. Les résultats apparaissent prometteurs.
Le Pr Meir Liebergall et son équipe du département de chirurgie orthopédique du CHU Hadassah de Jérusalem (Israël) ont recruté 24 patients souffrant d’une fracture du tibia. Leur travail s’est ensuite effectué en plusieurs temps.
En premier lieu, les participants ont subi une intervention classique pour « réduire » leur fracture avec la pose de clous et/ou de plaques. Un mois plus tard, retour en salle d’opération pour un prélèvement de moelle osseuse et de sang. Les médecins ont ensuite isolé les cellules souches mésenchymateuses puis les plaquettes de la moelle osseuse et de l’échantillon sanguin.
Réduire la durée de guérison
Ces deux composés ont été associés à une « poudre protéinée favorisant la cicatrisation de l’os » avant l’ultime étape de ce travail : l’injection du « cocktail » ainsi obtenu dans la région de la fracture. Les auteurs ont alors observé un délai de consolidation « bien plus rapide » dans le groupe « cellules souches » que dans l’autre. A tel point que « cette procédure pourrait raccourcir le processus de rétablissement de 6-12 à 2-3 mois ».
En conclusion, ils expliquent que « le traitement par cellules souches de fractures graves réduit de façon considérable leur durée de guérison. Les patients peuvent ainsi revenir à la normale et retrouver toutes leurs capacités motrices au plus vite. Ils ont également des répercussions économiques, de par la réduction des jours de congé maladie ». Reste désormais à évaluer cette stratégie thérapeutique sur une cohorte plus large.
Source : CHU Hadassah, 18 juin 2013 - Molecular Therapy, Juin 2013 - Interview du Pr Meit Liebergall, 6 juillet 2013
Source Midi Libre