L’Argentine aurait vendu Israël plus de 80 tonnes d'uranium enrichi dans les années 1960, révèlent des documents publiés lundi aux États Unis. Selon ces documents, la CIA avait demandé à ses ambassadeurs en Argentine et en Israël d'examiner le rapport. Les États-Unis ont reçu les premières informations de sources britanniques, elles mêmes informées par les renseignements canadiens.
Les trois gouvernements étaient alors préoccupés par les ambitions nucléaires israéliennes et la transaction avait intensifié ces soupçons.
"Les diplomates américains en Argentine ont confirmé la vente, ce qui a placé rapidement le Département d’État dans une position inconfortable: Il faudrait demander aux Israéliens des explications sur une transaction qui allait à l'encontre de leurs assurances, à savoir que le programme nucléaire du pays était un programme civil " rapport le site Foreign Policy (Politique étrangère).
La publication se base sur sur 42 documents retrouvés dans les archives de la Sécurité nationale américaine par deux journalistes, William Blurr et Avner Cohen, sur les débuts du programme nucléaire israélien.
Les États-Unis étaient préoccupé par ce programme, après avoir découvert la construction secrète de la centrale de Dimona.
Au démarrage de ce programme, le gouvernement français avait accepté de fournir à Israël le combustible des réacteurs, avec des garanties minimales, ce qui avait permis le début du programme militaire.
sous les garanties en vrac, ce qui lui permet, en effet, à réaliser son potentiel militaire. Sous la présidence Avec Charles De Gaulle, la politique française a changé, et en 1963, alors que l'usine était en voie d'achèvement, la France appliqua des limitations sévères sur la fourniture d'uranium pour l'usine de Dimona.
Selon le rapport, " les Israéliens avaient essayé d'extraire l'uranium à partir du phosphate, mais cela s'est avéré trop coûteux;..
Ils avaient besoin d'une source qu'ils pouvaient utiliser librement, sans trop de contrôles extérieurs.
L’Afrique du Sud avait été approchée et la France savait que l'état hébreu pouvait également se fournir auprès d'autres sources, telles que l'Argentine ou la Belgique ; au début de 1964, ils avaient d'ailleurs demandé aux renseignements américains " si les israéliens avaient pu conclure avec ces sources d'approvisionnement ".
Le Canada s'était aussi intéressé au programme nucléaire d'Israël et lors d'une rencontre entre le Premier ministre israélien David Ben Gourion et son homologue canadien, John Diefenbaker en mai 1961, la question de l'atome était au menu des entretiens.
Ben Gourion avait cependant assuré à Diefenbaker, comme il l'avait fait avec e président américain John F. Kennedy, que l'usine était à des fins " civiles et pacifiques ".
En Mars 1964, un analyste du renseignement canadien Jacob Koop, écrivait un long rapport classé confidentiel qui affirmait qu'Israël disposait de toutes les "conditions pour entamer modestement un programme de production d'armes nucléaires."
Source Israel Infos