mardi 1 mars 2016

Boycott des produits de Judée-Samarie : SodaStream licencie ses derniers palestiniens




SodaStream, grande entreprise israélienne de boissons gazeuses, s'est séparée hier de ses derniers employés palestiniens, après le refus des autorités israéliennes de prolonger leurs permis de travail en Israël où la compagnie s'était relocalisée après une campagne de boycott. « Malheureusement, c'est leur dernier jour dans la compagnie », a dit à l'AFP Maayan Nave, un porte-parole de l'entreprise en parlant des 74 employés palestiniens...



« C'est une journée difficile pour nous tous, et pour tous les employés de SodaStream, mais ce n'est pas la fin de la route », a-t-il dit. Il a assuré que la compagnie continuerait à se battre pour obtenir des permis de travail pour ces Palestiniens. Aucune explication précise n'a été obtenue des autorités israéliennes quant au refus de prolonger les permis de travail.
SodaStream avait décidé en août 2014 de tranférer en Israël son usine établie à Maale Adoumim, en Judée-Samarie.

Une campagne internationale a été lancée afin de boycotter les produits israéliens fabriqués en Judée-Samarie. L'entreprise SodaStream avait notamment été ciblée.
La querelle avait gagné une attention considérable début 2014 quand l'entreprise s'était offert les services de l'actrice américaine Scarlett Johansson pour sa promotion.

L'artiste avait essuyé les critiques du mouvement international BDS (« Boycott, désinvestissement, sanctions ») qui qualifiait SodaStream de « profiteur de l'occupation » israélienne.
SodaStream, qui fabrique des machines à gazéifier les boissons, avait fini en octobre 2015 par fermer son usine dans les territoires qu'elle présentait comme « un modèle d'intégration » avec 1 300 employés palestiniens, arabes israéliens et juifs, pour la relocaliser à Lehavim (sud d'Israël).

Cinq cents Palestiniens avaient au passage perdu leur travail et seuls 74 avaient retrouvé un poste dans l'usine en Israël.
Ce sont eux qui n'ont pas pu obtenir le renouvellement de leurs permis de travail qui expiraient fin février.


Source L'Orient le Jour