BMW, le géant allemand de l'automobile, a présenté ses excuses pour ses sombres activités durant la Shoah. Il faut dire que le constructeur avait collaboré avec le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment pour avoir exploité plus de 50.000 travailleurs forcés dans son usine de moteurs d'avions pour le compte du Troisième Reich...Détails...
Parmis ces 50.000 travailleurs forcés se trouvaient des prisonniers de guerre et des personnes issues des camps de concentration comme celui de Allach). Beacoup de ces ouvriers sont morts durant cette triste période.
Il faut rappeler que BMW a commencé à collaborer avec les nazis dés 1934 !
Les installations souterraines de production étaient des bunkers avec des murs de 9 à 15 mètres d’épaisseur. La SS fournissait les travailleurs forcés qui, au début, furent amenés du camp de concentration de Dachau. Toutefois, la plupart du temps, la SS construisait les camps à proximité des établissements industriels. Et ce fut également le cas pour l’usine BMW d’Allach. Un camp extérieur au camp de concentration de Dachau fut construit ici à partir de 1942, avec la participation de la SA BMW – on trouve des preuves y afférentes dans les archives municipales de Munich.
Ce camp était relié à l’usine BMW par un pont, jeté sur le ruisseau Sachwabenbächl détourné par BMW, un corridor de fils barbelé et par un pont de bois au-dessus de la Dachauerstrasse (route de Dachau).
Hitler en personne venait souvent visiter l'usine ()photo ci-dessous).
Les déportés étaient acheminés et harcelés vers leurs places de travail par ce corridor entouré de barbelés. Il y avait aussi une petite prison sur le site de la Sarl de construction de moteurs d’avions de BMW. La construction de l’usine souterraine n’a jamais été achevée.Sur la trentaine de baraques d’habitation se trouvant en 1944 au camp « OT-Lager Karlsfeld », un agrandissement du camp d’Allach, il y avait 18 écuries très sales. Même après les travaux d’aménagement, cela demeura des hébergements très primitifs.
C'est ainsi que vit le jour le plus grand camp extérieur du camp de concentration de Dachau qui en compta plus de 180.
Le camp fonctionna à partir du 19 mars 1943. Cet ensemble a été élargi en 1944 avec le camp OT- Karlsfeld. Un WC en pierre et un baraquement pour une infirmerie furent aussi construits. Cette baraque est maintenant la seule baraque restante et l’un des rares vestiges demeurant des camps de concentration d’Allach-Karlsfeld.
La majorité des 4000 à 5000 forçats étaient affectés à la construction ou dans les usines de BMW. Les établissements industriels produisaient des moteurs d’avion pour les Junkers, avions de transport de voyageurs et avions militaires. En 1945, on fabriqua à Allach également des appareils moteurs pour fusées.
L’administration SS locale recevait de BMW environ 6 RM par jour et par travailleur forcé. Cela représentait environ la moitié du salaire normal d’un salarié. 0,30 RM en était déduit pour le repas de midi (1 litre de soupe). À 9 heures, il y avait au début 150 grammes de pain, vers la fin de la guerre 65 grammes. Le repas du soir au camp était constitué d’un litre de soupe et de 200 grammes de pain. Les autres «employeurs » des travailleurs forcés étaient la firme de travaux publics du nom de Dyckerhoff et l’Organisation Todt.
Les horaires de travail à BMW étaient de 6 h. 00 à midi et de 13 h. 00 à 18 h. 30. Les détenus se levaient d’habitude à 4 heures, l’appel du matin avait lieu à 5 h. 15. En hiver, les détenus étaient réveillés à 5 h. 00. À 21 h. 30, la lumière était éteinte dans les baraques. Les baraques pullulaient de poux. Les détenus étaient épouillés au moins tous les dimanches.
La garde du camp était aux mains d’environ 800 SS appartenant à l’unité des « Têtes de mort ».
La majorité des SS étaient des Allemands. Mais il y avait aussi des SS de nationalité hongroise, roumaine et croate. Le commandant du camp était Josef Jarolin, un Obersturmführer (lieutenant) de la SS et son adjoint était Sebastien Eberl, un Hauptscharführer (adjudant-chef) de la SS.
Jarolin fut condamné à mort ainsi que 35 autres criminels de guerre lors du procès principal de Dachau en décembre 1945. La sentence fut exécutée en mai 1946.
Après la Seconde Guerre mondiale, BMW a failli être ruiné car ses usines avaient été détruites ou occupées par les troupes américaines et soviétiques.
La société BMW a été interdite de fabrication de matériel de guerre. Elle s'est alors contentée de produire des motos, des équipements ménagers et de l'électroménager.
Bayerische Motoren Werke (BMW) est devenue un constructeur d'automobiles haut-de-gamme, sportives et luxueuses, mais aussi de motos, après avoir été un grand constructeur de moteurs d'avions. L'entreprise bavaroise a été fondée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp.
Le siège social de cette entreprise est situé à Munich. En 2014, le groupe BMW a vendu 2.117.965 véhicules automobiles (BMW, Mini et Rolls-Royce) et 123.495 deux-roues.
Il existe trois implantations du groupe en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines, à Strasbourg et à Miramas.
Ces excuses ont été présentées pour l'anniversaire des 100 ans de la création du groupe, dommage qu'il ait attendu 71 ans pour les présenter....
Source Koide9enisrael et Comite International Dachau