dimanche 27 mars 2016

Obama en Argentine: Le succès économique d’Israël rend la paix au Proche-Orient encore plus difficile à réaliser






Après quelques pas d’un tango argentin, guidé par une danseuse professionnelle, Obama s’est exprimé sur Israël et la solution au conflit en Judée-Samarie. Il a concédé que la solution à deux états supposée apporter la paix entre Israël et l’Autorité palestinienne  ne verrait pas le jour sous son administration....





Pauvre triste John Kerry qui a mis toute son énergie dans cette entreprise ! Et quelle  raison Obama invoque-t-il pour justifier cet aveu d’impuissance ? En substance, l’échec de son administration à résoudre le conflit vient en partie des succès économiques sans cesse croissants d’Israël.
Voici la formulation exacte de la pensée politique incongrue du chef de la Maison Blanche, livrée publiquement lors d’une réception à la mairie de Buenos Aires : “parce que la société israélienne a tellement bien réussi économiquement, elle a je pense, a partir d’une position de force, été moins fondée à faire des concessions” aux palestiniens. 
“D’un autre côté, les palestiniens, à cause de leur faiblesse, n’ont pas la cohésion politique et l’organisation pour entrer en négociations et se sentir capables d’obtenir ce qu’ils veulent — et ainsi chacune des parties reste à part dans son coin,” a poursuivi Obama.
Il a souligné que son administration avait travaillé d’arrache pied, sans discontinuité  pour une paix négociée, en particulier le Secrétaire d’Etat John Kerry.
“Nous avons travaillé, travaillé, travaillé. L’an passé et l’année  précédente encore, John Kerry, le pauvre homme, a fait la navette en avion comme intermédiaire en portant les messages et leurs réponses de l’un à l’autre. Moi, je faisais les appels téléphoniques,” a dit Obama.
“Au final, nous ne pouvons faire la paix à leur place. La tragédie de la situation dans cette région est que d’un côté comme de l’autre, la population reconnaît la vérité, qu’ils vont devoir vivre ensemble d’une manière ou d’une autre. La question est de savoir si vous allez continuer à vivre ensemble avec des  check points et des gens poignardés dans la haine, ou vivre ensemble d’une façon qui crée l’espoir et l’optimisme pour vos enfants ?”
Il a admis que rien ne s’accomplira sous ses auspices : “Voilà 60 ans que cela dure, cela ne va pas changer en neuf mois.”
C’est exactement ce qu’avait dit Georges Bush à son entrée en fonction en 2001. Il aura donc fallu 7 ans à Obama, pour qu’il reconnaisse les velléités de sa politique au Proche-Orient. Espérons qu’il cessera toute malveillance et nuisance à l’égard d’Israël jusqu’à la fin de son dernier mandat….Mais après lui, qui viendra ? Et si c’est hélas Hillary ? Il a cependant souligné sa volonté de venir « à bout » de l’Etat islamique….Il est bien temps.
Et en compagnie du président argentin Mauricio Macri, il a rendu hommage aux victimes tombées il y a 40 ans sous les coups de la dictature militaire, tandis qu’une foule de militants de gauche défilait dans la rue aux cris de « Obama dehors ».
 
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Source JerusalemPlus