jeudi 10 mars 2016

Biden critique le silence des dirigeants palestiniens sur les violences


Le vice-président américain Joe Biden a critiqué hier à Jérusalem les dirigeants palestiniens pour leur refus de condamner les violences anti-israéliennes qui accompagnent sa visite depuis mardi. Les États-Unis « condamnent ces agissements et condamnent ceux qui ne les condamnent pas », a dit devant la presse M. Biden qui devait s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas dans la soirée, à Ramallah, en Judée-Samarie...



Il s'exprimait aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui venait de réclamer de la communauté internationale qu'elle condamne le silence observé selon lui par M. Abbas et de dénoncer « les incitations permanentes à la haine au sein de la société palestinienne qui glorifie le meurtre d'innocents ».
Israël, Jérusalem et les territoires palestiniens ont été le théâtre depuis le début du séjour de M. Biden d'au moins six attaques palestiniennes qui ont fait un mort – un touriste américain – et une quinzaine de blessés.

Sept auteurs palestiniens ont été tués, selon la police. L'une de ces attaques, mardi, est survenue à Tel-Aviv à un quart d'heure à pied de là où M. Biden était reçu par l'ancien président Shimon Peres. « Ma femme et deux de mes petits-enfants dînaient sur la plage pas loin de là où cela s'est passé », a rapporté M. Biden.
Le conflit israélo-palestinien n'était annoncé que comme l'un des sujets à l'agenda de M. Biden, avec la situation en Syrie voisine, l'Iran ou encore le renouvellement de l'aide militaire américaine à Israël pour dix ans. Les perspectives de règlement du conflit israélo-palestinien semblent totalement bouchées.

« Ne doutez jamais du soutien des États-Unis à Israël »


Les Israéliens s'inquiètent néanmoins que l'administration Obama, frustrée par l'enlisement du conflit et exaspérée par le gouvernement Netanyahu, ne rompe le soutien historique apporté à Israël au sein des instances internationales, par exemple en soutenant une résolution de l'Onu critique d'Israël. Les relations entre l'administration Obama et le gouvernement Netanyahu sont notoirement tendues.
Mais MM. Biden et Netanyahu ont réaffirmé la force des liens, « alliance remarquable et infrangible » selon l'Israélien. « Ne doutez jamais du soutien des États-Unis d'Amérique à Israël », a renchéri M. Biden, qui a rassuré son interlocuteur à propos de l'Iran, ennemi juré d'Israël.
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a dit que son pays ne reconnaîtrait pas « automatiquement » un État palestinien en cas d'échec d'une proposition d'organiser une conférence internationale présentée par son prédécesseur Laurent Fabius pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Israël avait rejeté cette initiative.

Source L'Orient le jour