Un étudiant juif s’est vu refuser l’entrée au Royaume-Uni le mois dernier. Après avoir été détenu pendant plus de neuf heures, il a été remis dans un avion pour les Etats-Unis par les fonctionnaires des douanes, sans qu’on ne lui explique pourquoi on lui refusait d’entrer en Angleterre. On l’a informé que sa photo et ses empreintes digitales ont été placées dans une base de données et qu’il lui sera désormais difficile pour lui d’entrer au Royaume-Uni ou dans toute autre pays de l’Union Européenne.
Un agent très agréable jusqu’à ce qu’elle voit les tampons israéliensLouis « Chip » Cantor se rendait au Royaume-Uni pour les vacances et avoir une expérience professionnelle mais aussi pour participer à une collecte de fonds pour un enfant cancéreux. Il quitta Kansas City le mercredi 29 mai, lors d’un vol tôt le matin et a fait la queue pour passer la douane après l’atterrissage dans le pays vers 22 heures. Un agent des douanes a commencé à examiner son passeport et l’a traité avec courtoisie. L’exercice de routine a pris fin quand elle a remarqué deux pages de tampons israéliens. En effet, Cantor s’y est rendu à plusieurs reprises, dont deux fois dans le cadre de programmes parrainés par Young Judea.
L’agent était très agréable jusqu’à ce qu’elle voit les tampons d’Israël. Puis elle est simplement repartie avec son passeport sans lui dire un mot. Il ne la revit jamais. Puis, un autre agent est venu le voir et l’a emmené en interrogatoire, sans lui expliquer pourquoi. Une fois dans la salle d’interrogatoire, le jeune homme affirme qu’on lui a dit : « Si vous changez une seule réponse à nos questions, vous allez en prison ».
Photos, empreintes digitales, inscription dans une base de données…
À un moment, une femme qui portait une burqa est venue pour le photographier, puis a pris ses empreintes digitales. «Nous mettons votre nom, vos empreintes digitales et vos photos dans une base de données. À partir de maintenant, il va vous être très difficile de voyager au Royaume-Uni ou n’importe où dans l’Union Européenne. Il appartiendra à chaque pays de décider s’ils veulent vous laisser entrer », lui dit-elle.
Il répétait sans cesse qu’il n’avait pas commis de crimes, qu’il n’avait rien fait de mal, mais rien n’y fit. Il demanda à parler à quelqu’un du consulat américain ou de l’ambassade américaine : on lui a refusé. Quand Chip demandait de la nourriture ou de l’eau, on lui refusait et lui disait de « cesser de harceler ».
Une administration qui ne cache pas son antisémitisme
Shilling Kevin, directeur général et propriétaire de Shilling Communications au Royaume-Uni, qui avait embauché, raconte que dans sa conversation avec l’agent des douanes, ce dernier a fait à plusieurs reprises des allusions antisémites, comme : « Il pourrait nous mentir, un enfant juif n’a aucun mal à le faire » ou encore « le petit Juif sera sur le chemin du retour pour rejoindre son riche papa ».
Dans la matinée, Chip a été escorté par un autre agent de douane pour un vol vers les États-Unis. À ce moment, Chip a demandé son passeport. On lui refusa. Moins de 36 heures après avoir quitté Kansas City, Chip était de retour en ville, où il récupéra enfin son passeport.
Aujourd’hui Cantor raconte que son «seul véritable objectif avec ce fiasco est que mes empreintes digitales et ma photo soient retirés de leur base de données».
«Les Israéliens se voient refuser l’entrée de nombreux pays, sans explication. C’est triste, mais c’est la réalité. Ça ne changera rien à mon amour pour Israël, ça ne fait que le renforcer », ajoute le jeune homme.
Source IsraelActu