La Brigade des martyrs de Yarmouk, qui opère près de la frontière, fait l'éloge de l'aide médicale apportée par Israël aux réfugiés et… aux combattants. Le groupe rebelle syrien opérant dans le Golan, le long de la frontière israélienne dans le Golan le meme groupe responsable de l’enlèvement de casques bleus de l'ONU,assure n'avoir aucun différend avec l'état hébreu.
Son combat l’oppose seulement au président Bachar al-Assad et non à l'Etat juif et qu’il en sera de même, « y compris dans dix ans », selon les propos d’un porte-parole de la milice sunnite, Laeth Horan.
Cela confirme la déclaration qu’avait faite en juin à la radio israélienne un porte-parole anonyme d'un autre groupe rebelle syrien, opérant lui près de la frontière turque, qui affirmait " espérer la paix et la sécurité avec Israël après la chute du régime Assad " .,, à condition qu’Israël n’intervienne pas dans leur " révolution " .
La Brigade des martyrs de Yarmouk opère dans la région délimitée à l'ouest par la frontière entre Israël et la Syrie, au sud par la frontière jordanie-syrienne, la rivière Yarmouk (d'où il tire son nom) et la ville de Daraa où le soulèvement contre Assad a commencé il y a deux ans.
Laeth Horan, interrogé en arabe par le Times of Israël, va jusqu’à faire l'éloge des efforts accomplis par Israël pour fournir une assistance médicale aux Syriens blessés près de la frontière israélienne dans des affrontements entre les forces rebelles et Assad.
À ce jour, Israël a admis près d'une centaine de Syriens dans ses hôpitaux et l'armée israélienne a mis en place un hôpital de campagne à la frontière pour le traitement des cas relativement mineurs.
Le 6 juin, lors des affrontements entre les rebelles syriens et les forces d’Assad au poste-frontière de Quneitra, Tsahal a soigné vingt combattants rebelles syriens, selon un rapport récemment publié par le Secrétaire général de l'ONU.
Les analystes, cependant, sont divisés quant à savoir si la Brigade des Martyrs de Yarmouk, comme les autres groupes sunnites de l’Armée syrienne libre ont vraiment l’intention d’enterrer la hache de guerre avec Israël.
Le Professeur Moshe Maoz de l'Université hébraïque estime que ces déclarations " sont sincères " et que, comme d'autres groupes rebelles, la Brigade des martyrs de Yarmouk pourrait être disposée à un compromis avec Israël après la chute d’Assad.
Il rejette en revanche la menace représentée par les groupes radicaux comme Jabhat al-Nusra notant que " dans l'ensemble, ce sont des djihadistes étrangers et que leur aspiration à un État pan-islamique incorporant la Syrie n’est " pas à l'ordre du jour pour la plupart des Syriens "
L’analyste Aymenn al-Tamimi se montre en revanche plutôt sceptique et met en avant la coopération de la Brigade des martyrs de Yarmouk avec Jabhat al-Nusra, lié lui à Al Qaïda.
Après tout, rappelle-t-il, " la grande majorité des Syriens arabes en veulent à l’existence même d’Israël donc je ne prendrai pas de tels propos pour argent comptant ; ces déclarations de non-belligérance sont destinées aux occidentaux " .
Il préfère quant à lui se souvenir que ce groupe a, il y a peu, " accusé l'ennemi israélien d'actes de provocation et d'agression à partir du Golan occupé contre leur territoire " .
De son côté, le porte-parole de Tsahal s’est contenté de rappeler de façon laconique que " la guerre civile syrienne est une question interne, et qu' Israël n'est pas impliqué dans ce conflit ".
Source Israel Infos