La société israélienne Seambiotic, transforme les gaz à effet de serre en nourriture et énergie, plutôt que de les relâcher dans l’atmosphère ou de les enterrer. Seambiotic, entreprise de technologies vertes spécialisée dans la capture du CO2 pense que les algues pourraient contribuer à sauver la planète. Les algues marines vivent de soleil et d’oxyde de carbone, deux éléments que l’on trouve en abondance dans les stations électriques thermiques du pourtour méditerranéen ou du sud des Etats-Unis.
Théoriquement, une algue peut produire jusqu’à 30 fois plus de matière transformable en biocarburant que les plantes terrestres, mais personne n’avait encore trouvé le modèle économique pertinent. L’approche de Seambiotic consiste à rentabiliser l’opération par les bénéfices de la récupération du CO2 et à produire avec les algues, des compléments alimentaires de santé, des nutricaments pour lesquels il existe un marché florissant en Asie. C’est le sens de deux Joint Ventures de Seambiotic en Chine où la capture du CO2 d’une centrale de 500 MW permettra la production de ces nutricaments à base d’algues, tout en engrangeant les crédits carbone correspondants. Un bassin de 10 hectares permettant de réduire de 1% le CO2 émis par la centrale, il est possible d’utiliser 10 bassins, pour réduire les émissions de 10%.
Le conglomérat partenaire de Seambiotic en Chine possède 150 autres centrales thermiques. Seambiotic recevra 25% des profits, qui lui serviront à alimenter son programme de recherche mené dans le cadre d’un accord conclu avec la NASA, et visant à développer un biocarburant commercial à partir d’algues ayant absorbé du CO2. L’un des avantages de ce biofioul étant que son point de congélation est supérieur à celui des autres biocarburants à base de canne à sucre ou de maïs. 5 projets d’usines sont en cours aux Etats-Unis, en Chine et en Italie et un site de test existe en France, en coopération avec EDF.
Source SiliconWadi