En Allemagne, les actions virulentes menées par le parti des Verts pour obtenir l'étiquetage des produits fabriqués dans les implantations juives au delà de la ligne verte remettent sous le feu des projecteurs le rôle joué par d'anciens nazis dans les création de ce parti. Un rôle souligné tant par les journalistes allemands que par les recherches universitaires menées sur la fondation et le développement des Verts.
L'an dernier, des actions similaires ont été menée d'un côté par les groupes et partis néo nazis dans le parlement d'un Lander pour obtenir cet étiquetage, alors que les Verts faisaient de même au Bundestag.
A la suite de cette initiative, le site pro israélien Lizas Welt " tweetait " le mois dernier " je ne sais pas ce que les verts ont fait contres les nazis, mais en tous cas, ils les copient ".
Cela suffit-il pour affirmer que les Verts allemands sont tâchés de brun ? Bien sûr que non.
Mais on trouve, en " grattant' l’origine des Verts allemands une accumulation de faits troublants.
Le docteur Martin Kloke, un expert de l'antisémitisme contemporain allemand, a exhorté les Verts dans un billet publié sur le blog " Die Achse des Guten " -L'Axe du Bien - à faire un examen critique de leur " rôle ambivalent " dans le développement de l'antisémitisme de la gauche allemande ".
Ainsi le docteur Clemens Heni, un chercheur allemand de premier plan sur l'antisémitisme contemporain explique-t-il , que Werner Vorgel, un ancien membre du parti nazi et des SA , " a été parmi les premiers membres élus des Verts au Bundestag en 1983. "
Après que les médias aient révélé son passé, Vogel a démissionné du Bundestag.
Selon Heni, les dirigeants politiques du Parti Vert, à l'époque, connaissaient le passé de Vogel, et ne se sont pas opposés à son adhésion.
Les fondateurs des Verts ont aussi accueilli August Haussleiter, qui, en tant que cofondateur des Verts dès1979, a joué un rôle important dans le développement du parti.
Haussleiter était impliqué dans la tentative de putsch raté d'Hitler en 1923 et faisait l'éloge de la Wehrmacht en 1942.
Il a participé aux campagnes anti américaines et anti juives de l'après-Seconde Guerre mondiale Allemagne de l'Ouest, selon Heni..
Baldur Springmann, un ancien membre de la SA, a également joué un rôle important dans la constitution des Verts allemands. Il a quitté le parti en 1980.
Henning Eichberg, très actif dans la création des Verts dans le Land du sud du Bade-Wurtemberg en 1979 (bien que refusant d'adhérer au parti), était connu pour ses liens étroits avec Arthur Ehrhardt de la SS.
Lorsqu'on l'interroge sur le rôle des anciens nazis dans la création du parti Vert, Michael Schroeren, son porte-parole au Bundestag – Parlement allemand -, écarte " ces allégations absurdes ".
De là à en déduire que les positions particulièrement anti israéliennes des Verts trouvent leurs racines dans ces liens douteux, certains franchissent le pas.
La députée verte Kerstin Müller, qui devait diriger la Fondation Heinrich Böll à Tel-Aviv, a été particulièrement active dans la campagne pour la labellisation des produits des implantations juives de Judée Samarie / Cisjordanie.
La communauté juive d'Allemagne a , à plusieurs reprises, attaqué ses déclarations sur Israël et sur la sécurité de l'état juif.
Le Conseil central des Juifs d'Allemagne avait dénoncé en 2010 Müller et " son ton paternaliste insupportable" dès lors qu'il s'agissait d'Israël ou des juifs allemands.
Cette année, elle a soutenu une résolution parlementaire anti israélienne et s'en est pris au Conseil des communautés juives qui avait critiqué les termes de cette résolution - qui condamnait Israël pour l'arraisonnement du navire turc Mavi Marmara, qui tentait de briser le blocus de la banque de Gaza.
Le Jerusalem Post a obtenu une copie de la lettre de Müller dans lequel elle critique vertement la position du Conseil des communautés juives d'Allemagne qui " se range aux côtés d'Israël, une position indéfendable ".
Le Centre Simon Wiesenthal avait estimé " scandaleuse " la nomination de Müller à la tête de la fondation Henrich Böll de Tel Aviv " à la lumière de ses activités anti israéliennes ".
En février dernier, Claudia Roth , co Présidente des Verts allemands, avait provoqué une tempête politique, tous partis confondus, en accueillant de manière euphorique l'ambassadeur d'Iran à la Conférence sur la sécurité qui s'était tenue à Munich.
Un éditorialiste populaire du quotidien Die Welt avait écrit que Roth " pouvait figurer dans le top 5 de la galerie de la honte politique", tandis qu' un important intellectuel iranien vivant en Allemagne, Nasrin Amirsedgh, déclarait que tout le monde savait qu'en Allemagne, " les Verts faisaient un intensif lobbying au profit de la République des mollahs ".
Déjà en 2010, lors d'une visite en Iran, Roth avait rencontré Ali Larajani, président du parlement iranien qui avait publiquement nié la Shoah lors de la conférence de Munich en 2009.
Elle s'était refusée à condamner les violations des droits de l'Homme en Iran, tout comme les appels à la destruction d'Israël ou les négations de la Shoah.
Source Israel Infos