Lors d’une conférence de presse ce vendredi, Gebran Bassil, le ministre libanais démissionnaire de l’Energie, a accusé Israël d’avoir procédé à un forage à 4 kilomètres des eaux territoriales libanaises.
“L’armée et la résistance ont les moyens de protéger les réserves en hydrocarbures du Liban contre Israël”, a-t-il menacé. “Nous ne permettrons pas à l’Etat hébreu de faire main basse sur nos ressources naturelles” a-t-il poursuivi.Israël et le Liban, qui n’ont pas de frontières formelles, sont en désaccord sur le tracé de la frontière maritime.
Le Liban prétend avoir défini ses frontières maritimes et sa zone économique exclusive (ZEE) qui donne des droits souverains pour l’exploitation de l’eau et du sous-sol. Israël avait par la suite soumis à l’ONU un tracé différent.
Le 6 janvier 2011, Martin Nesirky, le porte-parole des Nations Unies, avait fait savoir que “le mandat de la FINUL, selon la résolution 1701, lui confère la responsabilité des côtes libanaises mais pas de la fixation des frontières maritimes avec ses voisins”. Une fin de non-recevoir qui laisse en suspens à ce jour cette question sensible.
Aucun des deux pays ne semble prêt à céder, tout particulièrement depuis la découverte, près de la zone disputée de 854 kilomètres carrés, de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars de revenus.
Israël fait régulièrement l’objet de menaces d’attaques du Liban et du Hezbollah sur ses plateformes gazières, par conséquent l’armée israélienne a déjà préparé un plan opérationnel pour protéger les réserves de gaz et a mis en place une unité spéciale de drones afin de maintenir une présence en continu sur les sites. L’armée de l’air travaille avec le drone Heron, développé par l’entreprise de construction aéronautique israélienne IAI.
Source LemondeJuif.info