Plusieurs anciens de l’Unité 8200 ont décidé d’allier leurs compétences pour transposer dans le domaine civil leur expertise acquise au sein de l’armée. Le Mossad, les services secrets israéliens, ont une réputation enviable. On connait moins l’Unité 8200 des renseignements militaires : ses agents, informaticiens de haut niveau, opèrent les « grandes oreilles » de Tsahal, en collectant les renseignements et informations qui donnent à l’armée israélienne la connaissance des forces ennemies et lui procurent un avantage décisif sur le champ de bataille. Une fois démobilisés, que deviennent ces as de l’informatique ?
On en retrouve beaucoup dans les start ups israéliennes, dont certaines sont devenues de grandes entreprises dans le domaine de la sécurité. Citons par exemple Gil Shwed, le fondateur de Checkpoint , ainsi que des dirigeants de Nice .
Plusieurs anciens de l’Unité 8200 ont décidé d’allier leurs compétences pour transposer dans le domaine civil leur expertise acquise au sein de l’armée. Ainsi a été fondée KELA , par Nir Barak . En hébreu, kela est la fronde de David, avec laquelle il a réussi à terrasser Goliath. Elle symbolise l’intelligence et l’habileté face à la force brutale. L’objectif de KELA est d’apporter aux entreprises l’information critique, celle qui fera la différence pour une bonne prise de décision, en comblant le fossé entre ce que l’on sait et ce que l’on devrait savoir. L’expertise et les méthodologies acquises dans l’environnement militaire sont ainsi appliquées au domaine du business, afin de diminuer le risque.
Les domaines d’expertise sont les suivants : « due diligences » approfondies, informations concurrentielles, informations légales, informations géopolitiques, recherches approfondies dans le cadre de litiges. Bien entendu, KELA intervient dans le plus strict respect des normes légales et éthiques.
Dans ce métier, l’entreprise américaine KROLL est la plus connue, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 600 millions de dollars. Mais KELA, bien que de création très récente, est en train de gagner des parts de marché.
Qui sont les clients ? Pour le moment, la moitié du revenu est généré avec des hedge funds, qui utilisent l’expertise de KELA pour approfondir leur connaissance des sociétés dans lesquels ils souhaitent investir, en identifiant les forces et faiblesses afin de mieux apprécier les zones de risques. Les autres clients sont des grandes entreprises, ou des cabinets d’avocats.
Vous voulez participer à l’aventure KELA ? C’est possible, car la société ouvre son capital à des investisseurs extérieurs, par l’intermédiaire de OurCrowd , la plate-forme de crowd funding’ à laquelle Siliconwadi a déjà consacré un article . KELA devrait réaliser, en 2013, 3,5 millions de dollars de chiffre d’affaires, avec une rentabilité de l’ordre de 35%, sachant que la croissance est exponentielle. Il est prévu de lever 2 millions de dollars, sur une valorisation de 20 millions. Les perspectives de développement et de rentabilité justifient cette valorisation. Les fonds serviront à financer la croissance, en particulier les efforts de marketing, ainsi que l’investissement dans la méthodologie. Nul doute que de nombreux investisseurs seront intéressés par KELA, du fait de l’originalité du business model et de la qualité de l’équipe.
Source SiliconWadi