mercredi 16 mars 2016

Le chef du renseignement de l'AP jugé pour avoir déjoué des attaques terroristes



Le chef du Service général du renseignement palestinien devrait se retrouver devant les tribunaux à Gaza pour avoir aidé à déjouer des attaques terroristes palestiniennes en Judée-Samarie, ont rapporté lundi les médias palestiniens....



Le procureur de Gaza a déposé une plainte contre Majid Faraj devant le tribunal militaire de Gaza. Faraj est accusé d'avoir reconnu "sincèrement dans les médias qu'il avait contrecarré des opérations de la résistance palestinienne en Judée-Samarie", a déclaré le procureur.
"La résistance palestinienne et ses armes sont légitimes et agir contre elles est strictement interdit", a ajouté le procureur, selon le Centre d'information palestinien.
"Toute tentative visant à déjouer les opérations de la résistance est assimilée à un crime et à la plus grande trahison, et la personne qui se trouve derrière (celles-ci, ndlr) doit être punie," a-t-il continué.
L'annonce est arrivée alors que les médias ont rapporté que des négociations secrètes entre Israël et l'Autorité palestinienne ont eu lieu au cours des dernières semaines au sujet du retour à un contrôle intégral de la sécurité palestinienne dans les villes de la zone A en Judée-Samarie, a rapporté Ha'aretz.
Selon des hauts responsables de l'armée israélienne, Tsahal utiliserait Ramallah et Jéricho comme des "villes test" en vue d'un retrait préliminaire dans ces deux localités, avant d'entamer le processus de retrait dans d'autres villes de la zone A en fonction des résultats obtenus.
L'armée israélienne conserverait toutefois la possibilité d'entrer dans ces villes dans le cas de situations de "bombe à retardement", selon Ha'aretz.
Bien que la zone A (environ 17% de la Judée-Samarie) soit placée complètement sous la sécurité et le contrôle administratif palestiniens en vertu des Accords d'Oslo, l'armée a commencé à opérer sur le territoire depuis l'opération Rempart en 2002.
Néanmoins, les pourparlers qui, selon Ha'aretz étaient destinés à améliorer la coopération sécuritaire entre Israël et l'Autorité palestinienne et à améliorer la stabilité en Judée-Samarie, sont actuellement dans l'impasse, en raison de l'enlisement au niveau politique des deux côtés.
Les discussions ont été initiées par le général Yoav Mordechai, coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, qui dirige le gouvernement militaire d'Israël en Judée-Samarie.
Le ministre de la Défense, Moshe Ya'alon, le chef d'état-major de Tsahal, Gadi Eisenkot, et le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, ont tous été avertis des pourparlers, selon Ha'aretz.
Du côté palestinien outre Majid Faraj, le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein al-Cheikh, et le chef du service de sécurité préventive, le général Ziad Hab al-Rih, auraient également pris part aux discussions.
Ces dernières ont été engagées à la suite d'une réunion de coordination de la sécurité entre les deux parties au cours de laquelle l'Autorité palestinienne avait menacé de mettre fin à sa coopération sécuritaire avec Israël en Judée-Samarie, si l'armée ne cessait pas d'opérer dans la zone A.
Les Palestiniens ont également déclaré que la situation dans la zone B (environ 23% de la Judée-Samarie), qui est sous le contrôle administratif palestinien et sous le contrôle sécuritaire d'Israël, devrait être restaurée intégralement en conformité avec les conditions pré-2002.
Source I24News