Il a toujours un cœur de rocker, et aime toujours autant les femmes. Comme le dirait Julio, “non il n’a pas changé“, après 45 ans d’une carrière exceptionnelle, Julien Clerc n’a pas pris une ride, sauf quelques unes sur ses mains, peut être celles d’un homme tourmenté.
L’artiste est souriant, discret, simple, charmant. Il nous reçoit avec une gentillesse et un calme plutôt rare chez les artistes en promo.
” Fou peut être” comme le titre de son album, il n’a pas cédé aux pressions du BDS, une ONG prônant le boycott d’Israël, il est quand même venu chanter en Israël. « Pressions pas si graves ni agressives que ça » nous confie t-il avec indulgence dans un grand sourire.
Son cheval de bataille, la tolérance : “une valeur transmise par mes parents venant pourtant de deux mondes très différents, l’un gaulliste, l’autre communiste. Vous savez, si on m’avait invité, j’aurais aussi chanté à Ramallah” nous dit-il pour confirmer ses dires.
Il est heureux d’être en Israël pour plusieurs raisons, la principale pour soutenir la francophonie, il sait que près d’un million de francophones habitent notre petit pays, et aussi pour comprendre, apprendre, sentir, ressentir ces Israéliens francophones ou pas. Il se rappelle avoir chanté à Saigon, en 1977, devant un public français qui connaissait ses chansons par cœur : “je me doute, on m’a déjà prévenu, qu’à Tel Aviv, ce serait pareil“.
Père d’une petite tribu recomposée, la famille est essentielle pour lui, elle lui permet de se ressourcer pour composer.
Ses paroliers, il les choisit avec beaucoup d’attention, après Etienne Roda Gil et Jean Lou Dabadie, viennent Maxime le Forestier et Charles Aznavour mais aussi de jeunes auteurs dont il l’aime l’écriture moderne et innovante. On peut dire que Julien Clerc est un vrai, un pur mélodiste. Il nous confie : ” je compose sur des textes que j’aime, et ce, sur le même piano, toujours le même, celui de mes débuts, un Yamaha que je possède depuis 45 ans”.
Son séjour de 4 jours en Israël a démarré par une rencontre avec des journalistes, puis un cocktail organisé en son honneur à la résidence de l’ambassadeur de France à Jaffa. Il a demandé de visiter Jérusalem et d’y rester pour le weekend end. Il se dit non croyant mais très ouvert à la spiritualité, et Jérusalem est à ses yeux « le centre de l’humanité ». Au moment de cette confidence, nous avons cru voir une petite lumière particulière briller dans ses yeux.
Julien Clerc sera donc en concert à l’opéra de Tel Aviv, dimanche 7 juillet au soir, et jouera à guichet fermé. Une production et un concert exceptionnel, l’artiste français se produit accompagné par les 40 meilleurs musiciens de l’orchestre symphonique d’Israël. Au programme, tous ses grands succès, ceux que nous connaissons, et que, très certainement, nous reprendrons en chœur avec lui, pour notre plus grande joie, ainsi que des titres de ses deux derniers albums.
Et un joli scoop, Julien Clerc nous a demandé de lui traduire en hébreu une de ses plus belles chansons : ” Femmes, je vous aime“, une telle déclaration d’amour, chantée pour nous, femmes en Israël, juste pour nous, dans la langue sacrée, ne fait que confirmer qu’il est et restera toujours “notre préférence“.
Julien Clerc, on vous aime aussi !
Propos recueillis par Emmanuelle Adda et Cathy Choukroun
Productrices, et animatrices radio, elles produisent et animent des émissions de radio pour les radios juives de France, du Canada et de Belgique (Israël Sababa) ainsi qu’une émission hebdomadaire (Israël mon amour) sur les ondes israéliennes-radio Yeroushalaim 101FM-
Source Lemondejuif.info