Le 26ème Festival International du Film d’Histoire de Pessac, ayant cette année pour thème « Un si Proche-Orient », démarre ce jeudi soir jusqu’au 3 avril 2016. Initialement prévu en novembre 2015, le Festival a été décalé à cause des évènements du 13 novembre. Environ 15.000 personnes sont attendues...
•Un contexte particulier
Le festival, qui aurait dû initialement avoir lieu du 16 au 23 novembre 2015, a été décalé et raccourci de quelques jours. Cependant, « de nombreuses manifestations pédagogiques et culturelles ont eu lieu entre les mois de décembre et de mars, affirme François Aymé, le commissaire général, notamment avec les scolaires ».
Dans ce contexte particulier, post attentats, le Festival prend une autre tournure. S’articulant autour de l’actualité, l’évènement ajoute des débats initialement non prévus. La conférence inaugurale en est la clef, puisqu’elle oriente le débat sur le thème « La genèse du dhjiad français ». Viendra s’ajouter également une conférence plus historique à propos des « Racines historiques du dhjiadisme ».
•Le Proche Orient mis à l’honneur
Terre de tous les contrastes, cœur de différentes cultures, religions et ethnies, le Proche-Orient recèle mille et une beautés de par sa culture. Le Festival s’articule autour de ce puzzle culturel et met en lumière de nombreux artistes, acteurs, cinéastes, photographes et dessinateurs, souvent engagés, tous passionnés.
S’ajouteront en marge du pan cinématographique de l’évènement une multitude de spécialistes venus débattre sur des sujets historiques, politiques, économiques ou d’actualité. François Aymé ajoute que de nombreux artistes et conférenciers qui auraient dû faire partie du festival en novembre 2015 ont pu se libérer pour l’évènement. « La solidarité a été l’affaire de tous, c’est le plus important », conclue-t-il.
•Les temps forts du Festival
Difficile de n’en choisir que quelques uns, tant la programmation est riche ! La sélection de longs métrages est dense et hétéroclite : films d’animations, documentaires, succès hollywoodiens et autres longs métrages plus ou moins connus du public. Pour n’en retenir que quelques uns, notons Persepolis, Lawrence d’Arabie, Le Goût de la cerise ou encore Syrie, le crépuscule des Assad. Les débats et dialogues seront quant à eux très divers (Israël/Palestine, les chrétiens d’Orient…).
Le commissaire général ajoute « que de nombreux cafés historiques viendront compléter les différentes tables rondes ». En marge de cela, deux expositions (photographique et de planches de bandes dessinées) viendront s’ajouter à l’éventail culturel du Festival.
Enfin, la compétition englobera des longs métrages historiques, au-delà du thème du Proche-Orient. « Deux films [Les champions d’Hitler et Ni Dieu ni maître, une histoire de l'anarchisme] seront en première nationale », livre François Aymé.
Par Mélissa Pollet-Villard
Source 20 Minutes