À quelques heures de l’entrée en vigueur de l’accord de trêve conclu entre la Russie et les Etats-Unis en Syrie, ce lundi 12 septembre de nombreuses questions restent sans réponses. Le cessez-le-feu sera-t-il respecté et quelles régions concerne-il ?....
L'Iran a salué dimanche 11 septembre l'accord russo-américain et a appelé à la mise en place d'« un mécanisme de surveillance ». Selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cette structure devrait stopper l'arrivée de nouveaux jihadistes, mais aussi « d'armes et de ressources financières pour les terroristes ».
La veille, le Hezbollah libanais s’était engagé à respecter entièrement la décision des dirigeants et du gouvernement syriens.
Du côté des rebelles, l’image est moins claire. Le porte-parole militaire d’Ahrar al-Cham, l'un des plus puissants groupes armés, a déclaré que son mouvement n’était pas concerné par le cessez-le-feu. Lors d’une rencontre avec des journalistes, Abou Youssef al-Mouhajer a déclaré que le groupe ne respecterait pas la trêve.
Ahrar al-Cham et l’ex-Front al-Nosra, qui est exclu de l’accord de cessez-le-feu, sont les principales composantes de l’« Armée de la conquête », implantée dans les provinces d’Idleb et d’Alep. Des interrogations persistent sur l’attitude des groupes jugés modérés, membres de cette coalition.
Autre signe du malaise au sein des rebelles, le limogeage, dimanche, du numéro 2 du groupe Al-Jabha al-Chamia, Abou Abdel Rahmane Karm al-Jabal.
S’il est sûr que la trêve concernera la région d’Alep, rien n’est certain pour le reste de la Syrie. Dans la province de Quneitra, limitrophe du Golan Israélien, une vaste offensive rebelle est en cours. En deux jours, elle a déjà fait des dizaines de morts et de blessés dans les deux camps.
Source RFi