Chanteur diplômé en chirurgie dentaire, Amir s’est fait connaître à “The Voice”, puis grâce à sa participation à l’Eurovision. Après un album au printemps, il s’apprête à partir en tournée...interview...
Vous avez des origines multiples, vous avez grandi en Israël. Est-ce que ça s’entend dans votre musique ?
« Oui, ma musique est le résumé de ce que je suis, humainement, physiquement, et mentalement. Mes racines et mon éducation ressortent dans mes chansons, ainsi que mes influences et tout ce que j’ai entendu durant mon enfance. Si l’artiste et la musique étaient dissociables, il y aurait une forme de tricherie. Il faut porter les mêmes couleurs. »
Comment avez-vous abordé la conception de votre album ?
« J’ai commencé par écrire des chansons tout seul. Mais je me suis rendu compte que j’avais du mal à convaincre une oreille française. Il me manquait à l’époque la connaissance de l’essence de ce qui plaît, de ce que représente la musique ici en France. C’est pour cela que j’ai cherché des collaborateurs qui connaissent à la fois mon univers et mes couleurs, mais aussi les couleurs musicales françaises et actuelles. J’ai notamment travaillé avec le Stéphanois Nazim, qui fera l’essentiel des premières parties sur la tournée. »
Vous allez entreprendre une grande tournée, comment l’avez-vous préparée ?
« J’ai d’abord voulu être bien accompagné. J’ai demandé aux producteurs de la tournée de travailler avec mes musiciens, ceux qui me suivent depuis plusieurs années. Ensuite, c’est du travail : il s’agit de mettre en place sur scène ce que l’on aime faire, et ce qu’on avait l’habitude de faire avant, même si c’était avec moins de titres à moi, et plus de reprises. Et peut-être aussi d’une manière moins budgétisée, moins pro. »
Être docteur en chirurgie dentaire, ça vous est utile dans votre quotidien de chanteur ?
« Hum, pas vraiment. Je ne pense pas à mes dents quand je chante. Mais d’avoir beaucoup travaillé, beaucoup étudié, ça m’a été utile. J’ai abordé le chant avec la même volonté d’apprendre, avec la même humilité. Et puis, ça m’a rendu libre. Je savais que j’avais un métier, un plan B, je pouvais envisager ma carrière de chanteur à mon idée, et dire non s’il le fallait. »
Amir en concert à Lyon le 9 novembre, à Châlon-sur-Saône le 22 novembre, à Vichy le 23 novembre, à Besançon le 26 novembre et au Cèdre de Chenôve (Côte-d’Or) le 27 janvier.
Propos recueillis par Thierry Meissirel
Source Bien Public