lundi 9 décembre 2013

Les freins lâchent sur la route 6 : comment arrêter la voiture ?


Le sang froid d’un bénévole a sauvé la vie d’une conductrice qui avait emprunté la voie rapide traversant Israël du Nord au Sud (Kvish Shesh), au volant d’une voiture dont les freins ne fonctionnaient plus. Complètement affolée, cette mère de quatre enfants, habitant Ashkelon, avait lancé un appel de détresse lorsqu’elle s’était rendu compte du problème. Son interlocuteur a réussi à la guider, lui prodiguant des conseils tout en la mettant en confiance.

La conversation entre la conductrice et le bénévole, Yaron, a été enregistrée. On sent que la jeune femme ne contrôle plus sa voiture (ni ses nerfs) et ne parvient pas au départ à suivre les instructions qu’on lui donne. Mais son interlocuteur, qui a réussi à placer son véhicule devant sa voiture, ne perd pas patience : il lui explique, d’un ton calme mais très ferme, que c’est sa seule chance de survie.
Il lui dit entre autres : « Surtout, ne quittez pas la route numéro 6 et lorsque je vous le dirai, vous éteindrez le moteur ». Alors que le véhicule amorce une montée, Yaron dit alors à la conductrice de couper le contact mais celle-ci hésite encore. Il crie alors : « Faites ce que je vous dis tout de suite, nous arrivons bientôt au bout de la route et vous ne pourrez plus vous arrêter. Coupez le moteur et laissez votre voiture heurter la mienne à l’arrière ».
Tout est bien qui finit bien. La voiture a été stoppée dans son élan et la conductrice peut alors laisser libre cours à ses sanglots nerveux.
La police a ouvert une enquête pour connaître les circonstances de cet incident. La jeune femme est catégorique : il s’agit pour elle soit d’une grave négligence, soit peut-être même d’un acte délibéré. Elle a ajouté que des câbles avaient été sectionnés.
La conductrice a raconté qu’elle avait acheté sa voiture il y a un mois chez un garagiste qui lui avait assuré que le test annuel obligatoire serait effectué avant qu’elle ne lui soit remise. A la suite de cet incident, le vendeur s’est montré très solidaire tout en affirmant qu’il n’était en rien responsable.
La conductrice n’est pas encore remise du choc. Convaincue d’avoir été gratifiée d’un grand miracle, elle est allée à la synagogue pour réciter la Birkat Hagomel.
Au ministère des Transports, on compte tirer les leçons de cette affaire. Son porte-parole Avner Ovadia a déclaré : « Suite à cet accident, et au précédent qui s’est terminé tragiquement (toute la famille Attias a été décimée sauf une petite fille miraculeusement sauvée), dus à des freins déficients, le ministère a décidé d’introduire dans le programme des cours de conduite préventive de nouvelles instructions ».

Il s’agira essentiellement de donner des directives précises aux conducteurs en leur expliquant comment ils doivent se comporter si leurs freins lâchent ou s’ils se trouvent dans d’autres situations similaires.
Source Chiourim