Le festival Lettres d’Israël, pour sa première édition, donnera la parole aux plus grands écrivains israéliens. Un événement qui répond à la forte demande de littérature israélienne en France, comme nous l’explique Elinor Agam, qui est l’initiatrice de cet événement: « En 2016, 20 parutions ont été traduites de l’hébreu dans les plus grandes maisons d’édition françaises : roman, bande dessinée, jeune public, poésie, théâtre….
Au lieu de faire des rencontres toute l’année, on a choisi, avec l’équipe du service culturel de l’ambassade d’Israël, de faire un festival sur tout un mois ».
L’idée, pour aboutir, a bénéficié de nombreux soutiens, nous confie cette attachée culturelle d’Israël.
À commencer par celui, très spontané, du directeur de la Maison de la poésie, suivi de la Société des Gens de Lettres, où aura lieu la rencontre avec Meir Shalev, surnommé le « Woody Allen du désert », le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, le centre national du livre et bien d’autres…
Seront présents, l’illustre Amos Oz, qui vient de publier son dernier roman Judas (Gallimard), Orly Castel-Bloom, Ronny Someck ou encore Ayelet Gundar-Goshen, dont le premier roman, Une nuit, Markovitch (Presse de la cité), qui vient de paraitre en France, a déjà été comparé en Angleterre à l’œuvre de Gabriel Garcia Marquez et celle d’Isabel Allende.
Leurs points communs à tous ? « Ils écrivent sur un pays très complexe, soulèvent des questions, et y répondent en fiction, par de belles histoires, nous explique Elinor Agam, qui est également metteur en scène de théâtre. »
Ce qui les différencie le plus en revanche, ce sont les genres et les époques dans lesquelles se déroulent leurs histoires : « On trouve de la poésie, du théâtre, des romans d’aujourd’hui mais aussi, sur la création de l’Etat d’Israël ».
Mais les activités proposées ne s’arrêtent pas à des rencontres d’écrivains. Il y aura aussi des projections de documentaires sur des auteurs (dont un sur Aharon Appelfeld, Le kaddish des Orphelins), une soirée dédiée à la poésie, une autre au théâtre organisée par des comédiens professionnels et surtout, une soirée dédiée à la traduction, avec entre autres Sylvie Cohen, la traductrice d’Amos Oz.
Un nombre d’activités et d’auteurs très variés, dont se félicite Elinor Agam : « L’aspect culturel est la meilleure carte de visite que l’on puisse donner d’Israël. » Et d’espérer que pour 2017, s’il y a, « plus de jeunes auteurs pourront venir, jusqu’à créer un équilibre à la longue entre écrivains connus et émergeants».
Simon Bentolila
Source Tribune Juive