vendredi 1 avril 2016

Paracha Chemini : 3 jolies perles sur la Paracha





Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbat !...




 
« Un feu sortit du Saint des saints et les consuma… » (10,2)


La Guémara Sanhédrin (52a) nous explique que "deux fils de feu sont sortis du Saint des saints et se sont partagés en quatre. Deux sont rentrés dans les narines de l’un et deux autres dans les narines de l’autre".
Pour quelle raison ont-ils été frappés par une mort aussi étrange ?
Rav Yonathan Eibeichitsz nous enseigne, au nom de nos Sages, plusieurs raisons pour lesquelles les enfants d’Aharon sont morts. Notamment parce qu’ils ont enseigné une Halakha devant Moché, leur maître. La Guémara nous dit : tout celui qui enseigne une Halakha devant son maître mérite d’être mordu par un serpent. Ainsi, les enfants d’Aharon auraient dû mourir de la morsure d’un serpent et non par le feu !
Le Midrach nous enseigne que lorsque les Bné Israël sont rentrés dans le désert, ils ont eu peur des serpents. Que fit Hachem ? Il sortit deux fils de feu du Saint des saints qui se partagèrent en quatre, qui consuma tous les serpents.
Au moment de leur faute, les enfants d’Aharon auraient dû être tués par les serpents, mais il n’y avait plus de serpents vivants. C’est pourquoi, deux fils de feu sont venus les consumés de la même manière que les serpents. Ces deux fils de feu ont rempli l’objectif des serpents qui ont été brûlés par ces mêmes fils.
 

La Grande Oraison Funèbre


« Et Aharon s’est tût. » (10,3)
Moché Rabbénou a prononcé une oraison funèbre digne de ce nom pour ses neveux : "Je savais que le Michkan allait être sanctifié par des êtres exceptionnels. Et je pensais qu’il s’agissait de toi ou de moi, mais à présent je vois que tes enfants sont plus grands que toi et moi" (Rachi). A priori, Aharon aurait du prendre la parole pour prononcer à son tour une oraison funèbre sur ses enfants, comme : "Effectivement, depuis leur enfance, j’ai pu constater leur grandeur…"
Que fit Aharon ? Il se tût !
Quelle est la raison ?
Moché Rabbénou a prononcé une oraison funèbre sans précédent, mais cela n’atteint pas le niveau du silence ! Le silence a une plus grande valeur que de parler du bien d’une personne : lorsque nous parlons, nous délimitons les compliments à de simples mots. Mais lorsque nous nous taisons, l’oraison funèbre n’a plus de limites et cela lui donne une importance illimitée !
Moché Rabbénou, en revanche, ne pouvait pas se taire, car cela aurait été perçu comme un mépris et comme s’il avait quelque chose à reprocher à ses neveux. Mais Aharon, leur père, avait la possibilité de prononcer la plus grande oraison funèbre, le silence !
 

Les chiens


« Vous ne mangerez pas de leur chair… car ils sont impurs pour vous. » (11,8)
Dans une ville, les habitants ont commencé à mépriser les Mitsvot de la Torah, et se sont permis de manger des animaux impurs. Le Maguid de Kelem prononça alors un discours devant la communauté :
« C’était la nuit. J’étais assis dans ma maison lorsque j’entendis que l’on frappa à la porte. Devant ma porte, se tenait une meute de chiens. Leur chef commença à me parler.
"Les habitants de la ville mangent de la nourriture impure."
"Et en quoi cela vous concerne ?", demandai-je.
"Ils nous prennent notre Parnassa, la Torah attribua aux chiens tous les animaux impurs. Lorsqu’ils mangent notre nourriture, ils nous privent de notre Parnassa."
"Je n’ai pas le droit d’écouter une partie sans la présence de l’autre partie."
Les chiens allèrent immédiatement chercher le chef de la communauté. Je fis rentrer les deux parties dans ma maison, et je demandai au chef de la communauté si effectivement les accusations des chiens étaient fondées.
Il répondit : "C’est la vérité, la Torah attribua les animaux impurs aux chiens, mais peut-être qu’elle attribua cette nourriture aux chiens avec deux pattes et non avec quatre pattes !"
Les chiens répondirent : "Bien sûr qu’il s’agit de nous, la raison pour laquelle la Torah nous a attribué ces animaux impurs est que nous n’avons pas aboyé devant les Bné Israël lors de la sortie d’Egypte. En revanche, vous les hommes, vous parlez sans cesse sur les autres juifs, c’est pourquoi vous ne méritez pas de recevoir cette nourriture…"
"J’ai pris ma décision dans cette discussion, dit le Maguid de Kelem, les chiens ont raison…". »
 

Rav Mordékhai STEBOUN


Source Torah Box