Dans la finale de l'Euroligue (dimanche à 20h00, à suivre en direct) qui va l'opposer au Real Madrid, le Maccabi Tel-Aviv ressemble à un tout petit poucet. Et pourtant...Le grand soir est arrivé en Euroligue. Après une saison à en découdre, les deux derniers rescapés des vingt-quatre équipes engagées, le Real Madrid et le Maccabi Tel-Aviv, vont se disputer la couronne laissée par l'Olympiakos...
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Tel-Aviv ne part pas favori tant les chiffres, tous les chiffres, sont contre eux. Son incroyable hold-up en demi-finale contre le CSKA Moscou (68-67) n’y change pas grand-chose. Devant le Club Nation s’avance un ogre encore plus vorace, le Real Madrid, lancé en mode rouleau compresseur et qui ressemble à une équipe idéale, composée uniquement de talents individuels d’exception - Rudy Fernandez, Sergio Rodriguez, Sergio Llull, etc - qui forment aussi le socle de l’équipe nationale espagnole.
Le Real, qui détient les records de finales disputés (16, celle-ci compris) et de trophées (8) dans l'épreuve mais attend un premier titre depuis 1995, a joué au basket comme dans un rêve cette saison. Dernier exemple en date : la démonstration face à Barcelone en demi-finale (100-62). Le club merengue arrive revanchard après la désillusion de l’an passé et sa défaite en finale face au Pirée (100-88). De plus, il a remporté ses cinq derniers duels contre le Maccabi Tel-Aviv, dont deux pendant le Top 16 (74-68 à domicile, 77-76 en Israël). Même les filles de David Blatt, le coach israélien, en convenaient : «Elles m’ont dit que j’étais dans le pétrin !, rigolait l’Américano-Israélien dans un sourire, apparement sûr de son fait. Il est vrai que voir la correction que Madrid est capable d’infliger à une grande équipe est, je ne dirais pas effrayant, mais pour le moins perturbant et impressionnant. Pourtant, je peux vous le garantir, nous serons prêts».
Pablo Laso : «En finale, il n'y a plus de favori»Cela fait longtemps que Tel-Aviv n’est plus cette équipe flamboyante aux cinq titres européens (le dernier en 2005). Sur le déclin par rapport à ses grandes années, peu voyaient les jaunes et bleus au Final 4, où ils ont débarqué en outsider. «Quand tu arrives en finale, il n’y a plus de favori, avertit pourtant le coach madrilène Pablo Laso. Un match de basket compte tellement de paramètres, il y a tellement de détails de faits de jeu que sur un match, tout peut arriver. Les gens pensent que Madrid a le "momentum", et je n’ai pas de doute sur le fait que l’on sera prêts à jouer, mais nos matches contre Tel-Aviv ont été parmi les plus difficiles de l’année, à l’issue à chaque fois décidée dans les derniers instants. Si on n’en est pas conscients, on va au devant d’une nouvelle désillusion.» Le CSKA ne dira pas l'inverse.
Source L'Equipe