Le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont quasiment scellé leur réconciliation, a déclaré mardi Khaled Méchaal, chef en exil du mouvement islamiste palestinien, tout en promettant de poursuivre sa lutte contre Israël. S'exprimant lors d'un rassemblement à Doha destiné à marquer la « Nakba », terme par lequel les Palestiniens qualifient la « catastrophe » que constitue selon eux la création de l'État d'Israël, Khaled Méchaal a souligné que le Hamas avait accepté des sacrifices pour parvenir à une réconciliation avec les nationalistes de l'OLP...
« Nous avons tourné la page de cette division. [...] Le Hamas a déjà effectué des sacrifices et cela était nécessaire pour nous rapprocher de nos frères, mais avec l'envahisseur, nous ne ferons aucun compromis », a-t-il dit.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et l'OLP du président palestinien Mahmoud Abbas, basé en Cisjordanie, ont annoncé le 23 avril la conclusion d'un pacte prévoyant la formation d'un gouvernement d'union dans un délai de cinq semaines et l'organisation d'élections six mois plus tard.
Une source proche du Hamas a déclaré que les deux mouvements palestiniens étaient en train de finaliser les détails de cet accord à Doha.
Mahmoud Abbas s'est rendu ce mois-ci dans la capitale du Qatar pour ce qu'il a présenté comme une visite privée. Il a néanmoins rencontré Khaled Méchaal et les deux hommes ont eu des discussions « positives », selon les médias qatariens.
Proche du président palestinien, Djibril Radjoub s'est à son tour rendu à Doha cette semaine et il a lui aussi rencontré Khaled Méchaal, selon une source proche de ces discussions.
« J'ai conscience que de nombreux défis de taille nous attendent. Nous pouvons les surmonter », a dit Khaled Méchaal mardi.
Le Hamas refuse de renoncer à la violence et de reconnaître Israël. L'annonce d'un accord entre le mouvement islamiste et l'OLP a amené l'État hébreu à annuler une séance de pourparlers avec les Palestiniens prévue mercredi soir à Jérusalem.
Khaled Méchaal a déclaré qu'une réconciliation permettrait d'« ouvrir de nouvelles voies » pour atteindre les objectifs communs des Palestiniens.
« La réconciliation ne signifie pas la fin de notre résistance contre les envahisseurs, la résistance continuera tant que se poursuivra l'occupation », a-t-il dit.
Source Radio Canada