mercredi 28 mai 2014

Funérailles en Israël de deux victimes de l'attentat de Bruxelles


Des centaines de personnes ont participé mardi au cimetière Kiryat Shaul de Tel-Aviv aux funérailles d'Emmanuel et Miriam Riva, un couple d'Israéliens tués samedi dans l'attaque contre le Musée juif de Bruxelles. « Ce crime est la conséquence de l'augmentation de la haine antisémite en Europe », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, en soulignant « la contribution importante du couple au service de l'Etat »...



Un porte-parole du ministère a précisé à l'AFP que M. Riva, 54 ans, avait été employé de ce ministère «pendant plusieurs années».
Mme Riva a pour sa part travaillé pour une «agence gouvernementale» non précisée, selon le quotidien Haaretz, précisant que les deux quinquagénaires étaient plutôt des comptables que des agents de terrain.
Le couple, dont les corps ont été rapatriés dans la nuit de lundi à mardi, était à Bruxelles pour célébrer ses 18 ans de mariage, ont rappelé des proches, assis au premier rang aux côtés de leurs deux filles, âgées de 15 et 16 ans.
«C'est un jour de deuil pour nos deux pays que nous partageons», a déclaré l'ambassadeur de Belgique en Israël, John Cornet d'Elzius.
Dans la foule se trouvaient de très nombreux Belgo-Israéliens, a constaté un journaliste de l'AFP, ainsi qu'une délégation du Consistoire central de Belgique.
Au Parlement israélien, une commission a fustigé mardi «la montée» de l'antisémitisme en Europe, après l'attaque de Bruxelles, dans laquelle un Belge et une Française ont également été tués.
«Voir des juifs tués en Europe nous rappelle des périodes sombres de l'Histoire», a déclaré le député centriste Dov Lipman.
Un responsable de l'Agence juive, organisme para-gouvernemental chargé de l'immigration des juifs vers Israël, a dévoilé qu'un budget de 15 millions de shekels (3 millions d'euros) avait été accordé aux communautés de 17 pays européens depuis la fusillade ayant fait quatre morts, dont trois enfants, en 2012 devant une école juive de Toulouse, dans le sud de la France.
A la fin des funérailles, le président du consistoire de Belgique, Julien Klener, a déclaré à l'AFP qu'il était «satisfait de la décision des autorités belges de relever le niveau de sécurité autour des lieux juifs».
Les autorités belges, qui ont retenu la piste «terroriste», ont lancé un appel à la population pour retrouver l'auteur de la fusillade, en diffusant des extraits de vidéosurveillance montrant un homme s'approcher du musée, y entrer, tirer à plusieurs reprises avec une kalachnikov sortie d'un sac noir, le tout en moins de deux minutes.
«Nous faisons confiance aux autorités belges, notamment à la justice et à la police, pour faire toute la lumière sur ce crime affreux», a déclaré à l'AFP Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Source 20 Minutes