Une enquête menée par le Collège universitaire Achva en Israël a révélé des niveaux élevés d'aliénation entre les différents groupes qui forment la société israélienne . L'"indice d'aliénation", compilé par l'agence de recherche Rafi Smith et publié mardi, montre à quel point les différentes communautés connaissent peu l'une de l'autre et ne sont pas intéressées à en apprendre davantage...
Selon le sondage, qui a interrogé 1000 personnes, la moitié de la population israélienne (laïque ou religieuse), se dit pas familière avec le mode de vie de la communauté ultra-orthodoxe en Israël, et seulement 38% disent avoir un ami ultra-orthodoxe.
65% des Juifs ultra-orthodoxes affirment que la majorité laïque leur impose le mode de vie laïque. Lorsqu'on leur a demandé s'ils consentaient à ce que leurs enfants se marient avec une personne laïque, 81% ont dit qu'ils s'opposeraient à une telle union.
L'enquête a également examiné si les Israéliens souhaiteraient que cette aliénation entre les Juifs dans le pays change. Selon les résultats, ni les laïques ni les ultra-orthodoxes se soucient de mieux connaître l'autre communauté. Dans les deux cas, 70% des répondants ont dit ne pas être intéressés à mieux connaître l'autre communauté.
La relation à la minorité arabe est encore pire. Seulement 34% des répondants juifs se sont dit familiers avec la façon dont les Arabes vivent et seulement 27 % ont confié avoir un ami arabe. Plus de 70% des personnes interrogées ont déclaré avoir peur de se rendre dans une ville ou village arabe.
Une majorité d'Israéliens juifs (61 %) croit qu'avoir un voisin arabe ferait baisser la valeur de leur propriété. Une majorité encore plus importante (74%) ont par ailleurs indiqué qu'ils ne s'opposeraient pas à ce leurs enfants étudient dans une classe mixte judéo-arabe .
Selon Alean Al- Krenawi, président du Collège universitaire Achva, "l'index d'aliénation" expose la culture de la peur caractéristique de la société israélienne. Les préjugés et les stéréotypes issus de l'ignorance sont les brindilles qui alimentent les flammes de la peur dans notre culture. Le changement doit venir tant au niveau institutionnel qu'au niveau conscient. J'espère que les sondages futurs montreront une réalité qui se sera améliorée".
Source I24News