mardi 1 octobre 2013

Les ondes radios utilisées pour mesurer les changements climatiques


Une récente étude menée par le professeur Colin Price du Département des Sciences Géophysiques, Atmosphériques et Planétaires de l'Université de Tel-Aviv et le doctorant Israël Silber présente une nouvelle manière d'évaluer les changements climatiques en utilisant les ondes radio.


Des informations sur les changements climatiques
L'ionosphère est la zone de la haute atmosphère comprise entre 85 et 600 km et caractérisée par la présence de particules chargées (électrons et ions), formées par photo-ionisation sous l'effet du rayonnement solaire. En raison de ses propriétés éléctromagnétiques, l'ionosphère est utilisée pour les communications à ondes longues, telles que les ondes radio. Les chercheurs Colin Price et Israël Silber de l'Université de Tel-Aviv ont découvert que les ondes radio qui descendent vers la Terre à partir de l'ionosphère offrent de précieuses informations sur les changements climatiques. Ils ont constaté que la présence de gaz à effet de serre en grande quantité conduit à des changements de température dans cette partie de l'atmosphère, qui se traduisent par une plus grande absorption des ondes radio. Ainsi, des signaux plus faibles peuvent être une indication de changements climatiques plus importants.

Une méthode simple et bon marché
Détaillée dans le Journal of Geophysical Research, cette méthode simple et bon marché peut être une contribution précieuse au travail de suivi des changements climatiques, selon le professeur Price. "Même si le soleil est certainement la principale cause des changements de température dans cette région de l'atmosphère, il n'en explique que 60 à 70%, explique-t-il. Les variations restantes n'ont pu être mesurées systématiquement jusqu'à présent. En ajoutant les mesures d'ondes radio prises sur le terrain et les estimations du rayonnement solaire, les chercheurs peuvent maintenant expliquer environ 95% des variations de température dans la haute atmosphère."

Une région difficile à étudier
Ce système pourrait révéler bien plus d'informations sur l'ionosphère. Elle permettrait notamment d'étudier l'impact de tempêtes solaires ou d'orages dans la haute atmosphère. Une grande avancée, puisque la région est notoirement difficile à étudier : il n'y a pas de ballon météo ou d'avion capable de voler aussi haut, et elle est trop basse pour les satellites orbitaux.

Source Bulletins Electroniques