Le Premier Ministre Binyamin Netanyahou se lamentait, lundi 28 octobre que la libération mardi soir, de 26 palestiniens emprisonnés à vie pour des meurtres d’Israéliens, et la cause d’une propagation de la colère populaire, était « l’une des plus difficiles décisions » qu’il ait jamais eu à prendre. Mais il est confronté à des décisions bien plus cornéliennes, face à la liste des exigences radicales que les sources de Debkafile disent avoir été présentées à Israël par les Palestiniens, durant les négociations en cours, parrainées par les Américains. Le Premier Ministre s’est bien gardé de les faire connaître au public israélien. En effet, les nouvelles conditions palestiniennes sont si acérées qu’elles défient même les capacités du Secrétaire d’Etat américain John Kerry à pouvoir jamais combler les différences.
Le Premier Ministre est aussi resté silencieux sur ses offres de compensations financières aux Palestiniens pour les territoires restant sous contrôle israélien – constituant la première fois de l’histoire qu’un dirigeant israélien met un prix d’achat sur des territoires disputés.
Les 16 exigences palestiniennes que Debkafile révèle en exclusivité, pour la première fois ci-dessous, font de la libération de Palestiniens convaincus de meurtres un dangereux exercice en toute futilité, parce que chacune des exigences est suffisante pour conduire les négociations dans l’impasse, tout comme Mahmoud Abbas l’a fait, il y a deux ans.
Après avoir vu la liste palestinienne, Netanyahu aurait dû suspendre la libération des prisonniers jusqu’à ce qu’Abbas en revienne à une perception un tant soit peu rationnelle d’un processus donnant-donnant dans l’objectif de parvenir, un jour, au moindre accord – et non une opportunité pour une scandaleuse extorsion.
La négociatrice principale et Ministre de la Justice Tzipi Livni a tenté d’arguer que les Palestiniens ne faisaient que mettre la barre au plus haut, dans une tentative ouverte, mais qu’ils s’attendent à ce que ces exigences soient revues à la baisse, au cours du processus de marchandage. Cependant, les négociations se poursuivent depuis trois mois et en sont à leur quatrième d’une périodicité de neuf mois, considérée comme la date-butoir.
Mahmoud Abbas, plutôt que de chercher un terrain d’entente a gaspillé tout ce temps à faire monter les enchères, en vue d’obtenir un arrangement à un niveau exorbitant, tout en gardant fermement la main sur les vannes du terrorisme.
Il et de notoriété publique qu’une large proportion de terroristes libérés sont retournés ver la violence, après être sortis des prisons israéliennes.
La première liste publiée de exigences palestiniennes :
• Les Etats-Unis et Israël doivent reconnaître que l’Etat Palestinien est « sous occupation » (c’est la réponse palestinienne à la demande du Premier Ministre Netanyahou de reconnaissance d’Israël comme Etat national du peuple juif)
• Israël doit révoquer la législation étendant la loi israélienne à Jérusalem-Est. • Les Palestiniens auront la pleine souveraineté sur leur espace aérien (Ce qui interdira le vol de l’air force israélienne au-dessus de Jude-Samarie et de la Bande de Gaza). • Les Palestiniens auront le contrôle exclusif de tous les postes-frontières traversant les pays voisins : Israël et la Jordanie.
• Le retrait israélien aux limites d’avant le 5 juin 1967 est insuffisant. Son retrait doit e poursuivre jusqu’aux lignes d’armistices de 1949, en annexant à l’Etat Palestinien de larges bandes de terre d’Israël, qui ont été démilitarisées à l’époque. Parmi les zones sur lesquelles les Palestiniens veulent mettre la main, il y a la Vallée d’Ayalon, l’enclave de Latrun et le district d’Armon Hantatiz à Jérusalem, entre la Vieille Ville et l’Ouest de Jérusalem, la vallée du Lac Huleh, les versants du Golan qui courent jusqu’à la Mer de Galilée et la ceinture de Nitzana, au nord de la Bande de Gaza, plus un tiers des eaux et des rives de la Mer Morte. (Les Palestiniens espèrent, tout simplement, grappiller de façon substantielle du territoire israélien, entre les limites d’avant 67, en invoquant les accords moribonds depuis longtemps de 1949).
• L’espace électromagnétique (fréquences radio, satellite et autres moyens de communications) seront sous l’unique contrôle palestinien.
• Les Palestiniens sont prêts à céder 1,9% du territoire de la Bande Occidentale (actuellement de Cisjordanie).
• Toutes les parties de l’Est de Jérusalem, y compris les Lieux Saints Musulmans, Chrétiens et Juifs passeront sous l’unique autorité palestinienne, contre une vague promesse de liberté de culte.
• Israël et ses forces armées devront se retirer de l’Etat Palestinien pour une période de trois ans. Six mois après la réalisation complète du retrait, le Palestiniens accepteront de bien vouloir signer un traité de paix avec l’Etat d’Israël.
• Les Etats-Unis et Israël doivent accepter la résolution du problème des réfugiés palestiniens « comme une solution jute et consentie ».
• Chaque réfugié palestinien (selon la définition de l’autorité palestinienne qui va jusqu’à la quatrième génération) sera libre de choisir entre trois options : l’installation en Israël ou dans l’Etat palestinien ou rester là où il réside actuellement.
• Quelle que soit l’option qu’ils choisissent, les réfugiés auront droit à des restitutions appropriées.
• Ce n’est que quand le problème des réfugiés sera finalement résolu que les Palestiniens donneront leur accord pour déclarer que le conflit avec Israël est terminé.
• Un mécanisme international sera chargé d’administrer les dispositions à prendre pour les réfugiés palestiniens et leur réinstallation. Il sera composé de représentants palestiniens, israéliens, américains, européens, canadiens, australiens, japonais et de la Ligue Arabe.
• L’Etat palestinien sera autorisé à signer des traits comprenant des pactes militaires sans intervention d’une tierce partie, telle qu’Israël.
• Toutes les parties de l’Etat Palestinien sera purifié et nettoyé de toute présence civile ou/et militaire israélienne.Source JerusalemPlus