L’industrie high-tech israélienne connaît une renommée certaine dans des secteurs tels que les télécommunications, les logiciels, les puces électronique ou la biotechnologie. Quand il s’agit des jeux, ce sont les Etats-Unis et l’Europe qui tiennent le haut de l’affiche.
Bien qu’associé aux jeux d’argent en ligne grâce à des entreprises comme 888 et Playtech, Israël a été souvent perçu comme ne possédant pas une culture « gaming » nécessaire à la production de jeux spécialement conçus pour les appareils mobiles ou les réseaux sociaux. Ce n’est désormais plus le cas.
Des entreprises comme Plarium et Dragonplay ont acquis une forte notoriété au cours de l’année écoulée et ce ne sont pas les seuls. L’industrie du jeu est en plein essor en Israël. L’auto-financement permet à des entreprises de tailles diverses d’atteindre une certaine rentabilité.
Funtomic : sauver des poussins pour 10 millions de dollars par an
La plupart des développeurs dans le domaine du jeu confient que la clé du succès n’est pas réellement le produit, mais la capacité pour la société à générer une large base d’utilisateurs consécutivement au lancement du jeu. Basé à Tel-Aviv, Funtomic a connu au cours de son développement un chemin inverse : initialement créée comme un portail hébergeant des jeux rassemblant plus de 20 millions d’utilisateurs entre l’Australie, le Canada, la Grande-Bretagne, le Brésil et l’Argentine, la société a par la suite évolué. La plate-forme est désormais utilisé pour développer des jeux en propre et distribuer ceux des autres développeurs.
Noam Makavy, PDG de la société ainsi que les trois autres fondateurs, Ilya Agron, Ehud Rosenberg et Gal Goldstein, ont tous effectué leur service militaire au sein de l’unité informatique Mamram. Lancé en 2008 sous le nom de Played Online, la société a été rebaptisé Kizi il y a deux ans. Le site offre des centaines de jeux, dont la société possèdent pour la plupart la licence, à l’exception de ceux développés en interne. Ceux sont déclinés au travers d’un personnage Kizi, une créature verte et borgne.
L’année dernière Funtomic a mis en place un département autonome chargé de développer des jeux pour les smartphones et les tablettes tactiles. Au prochain trimestre, la société prévoit de lancer Super Chicken Boy, le premier jeu mis au point pour l’iPad et dans lequel Kizi doit sauver des poussins des griffes de prédateurs et de monstres.
Concernant le business modèle, avec un jeu gratuit, la rentabilité est basée sur la commercialisation d’accessoires virtuels. La société compte aujourd’hui 24 employés, la plupart en Israël et deux autres en Roumanie et en Croatie. Le bénéfice annuel est de 10 millions de dollars. Lors du lancement, le capital de départ , provenant d’investisseurs privés, s’est avéré d’un montant très modique.
Source Israel Valley