Les rebelles syriens qui ont, a deux reprises, kidnappé des casques bleus de l'ONU appartenant à l'UNDOF au cours des trois derniers mois, se sont également emparés de véhicules blindés très sophistiqués qui pourraient etre utilisés pour des attaques frontalières contre Israël.
Le 6 mars dernier, 21 soldats philippins étaient kidnappés par les Brigades du martyr de Yarmouk (un camp palestinien situé dans la banlieue de Damas).
Les soldats ont été libérés mais les véhicules n'ont pas été restitués; parmi eux, des RG-31 Nyala, de fabrication sud africaine, pouvant transporter jusqu'à 10 hommes et réputés quasi indestructibles : ils résisteraient aux missiles anti tanks et même aux mines, des véhicules que l'on peut clairement voir sur les vidéos que les rebelles ont posté sur internet.
Josephine Guerrero, porte-parole des soldats de l'ONU a même précisé "qu'un certain nombre de véhicules blindés" auraient été pris par les rebelles durant les kidnpaaings de mars et mai, au-delà donc des deux RG-31.
Si ces véhicules ne changent pas fondamentalement l'équilibre des forces, ils peuvent être utilisés pour des attaques surprises sur la frontière israélienne.
Un scénario qui s'est déjà produit lorsque des terroristes basés dans le Sinaï ont tué 16 soldats égyptiens, dérobé leurs véhicules blindés, puis tentés une attaque en territoire israélien; il a fallu une attaque aérienne pour les stopper.
Car il s'agit de véhicules estampillés ONU, l'armée israélienne ne peut les prendre pour cible sans vérifier qui est à bord, ce qui confère aux occupants de ces véhicules un avantage stratégique même si, selon l'armée israélienne, l'entrée de véhicules blindés de l'ONU en territoire israélien obéit à des règles strictes de procédures.
Selon des spécialistes, ces véhicules vont permettre aux rebelles un moyen sécurisé pour la contrebande d'essence et d'armes là où convergent les frontières syriennes, israéliennes, et jordaniennes.
Les fréquentes attaques contre les soldats du maintien de la paix de l'ONU (essentiellement indiens, autrichiens, philippins) pourraient amener ces pays à retirer leurs contingents, dont les enlèvements ont gravement détérioré le moral et la motivation.
Leur tâche, actuellement surveiller la ligne de cessez le feu entre Israël et la Syrie pourrait désormais être essentiellement d'assurer leur propre sécurité.
Source Israel Infos