En fin de soirée lundi, un accord était trouvé pour mettre fin à la première crise gouvernementale sérieuse depuis les dernières élections; Yaïr Lapid a, en effet, menacé de quitter la coalition gouvernementale. Le Premier ministre israélien a fait plier le ministre de la Défense Moshe Yaalon.
Yaïr Lapid (leader du parti Yesh Atid) exigeait que la loi sur le "service obligatoire pour tous" soit adoptée conformément à la version proposée par la commission Perry, commission chargée de proposer un nouveau texte de loi.
Le différend essentiel portait sur l'application des sanctions pénales aux étudiants des yeshivot qui refuseraient de se soumettre à la conscription.
Le projet énonçait de quelle façon les insoumis pouvaient être poursuivis en vertu de la loi pénale alors que Moshe Yaalon (Likoud) souhaitait que ces mesures soient laissées uniquement à l'appréciation du ministère de la Défense.
Schéma inenvisageable pour Yesh Atid qui craignait qu'un tel dispositif ne permettre aux jeunes orthodoxes d'éviter le service national, sans craindre de graves répercussions.
La réunion de la commission gouvernementale chargée d'approuver le projet de loi Perry s'est alors achevée sans prise de décision, mais après un débat houleux entre les ministres de Yesh Atid et ceux du Likoud.
Le ministre israélien des Finances Yaïr Lapid s'exprimant devant son groupe, Yesh Atid, à la Knesset, a alors prévenu : la loi sur le service militaire pour tous sera appliquée, faute de quoi le gouvernement tombera car "nous ne sommes pas là juste pour résoudre quelques problèmes budgétaires et prendre des mesures impopulaires, mais pour réparer une injustice sociale et rétablir l'égalité".
Ce faisant, il provoquait la première vraie crise de la coalition gouvernementale en place depuis à peine deux mois.
Le député Likoud Tsahi Hanegbi annonçait qu'il soutiendrait la position de Yaïr Lapid contre celle du ministre Likoud de la Défense.
Le ministre de l'Économie et président du Foyer juif, Naftali Bennett, tentait encore dans la soirée de lundi de jouer les intermédiaires entre Yaïr Lapid et Binyamin Netanyahou pour rapprocher leurs positions respectives.
Finalement, c'est le Premier ministre qui a craqué en pesant de tout son poids sur son ministre de la Défense.
Benyamin Netanyahou aurait convaincu Moshe Yaalon qu'ils ""discuteraient du dossier si cela s'avérait nécessaire", levant ainsi l'un des principaux obstacles à l'adoption du projet de loi sur la question.
Source Israel Infos